Algérie

DERACINER LA CORRUPTION



Pendant longtemps, des hommes en charge des affaires de l'Etat ont préféré le vertige de l'ascenseur plutôt que l'escabeau pour se sucrer sans scrupule aucun. Nombreux parmi eux sont aujourd'hui derrière les barreaux. Mais le combat est loin d'être gagné. «Mal nécessaire» pendant une période donnée de la vie du pays, la moralisation de la vie publique, cheval de bataille du chef de l'Etat et l'un de ses plus importants engagements électoraux, la lutte contre la corruption doit absolument atteindre ses objectifs. A l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, le président Tebboune a réitéré son appel aux Algériennes et aux Algériens, chacun à partir de son poste, «à poursuivre le combat contre la corruption ». Une «loi indépendante» est en préparation pour protéger les lanceurs d'alerte qui signalent les affaires de corruption. Le signalement est, en effet, l'un des mécanismes les plus importants pour lutter contre la corruption. Véritable cancer métastasé, la corruption et ses effets pernicieux sur la gestion des affaires du pays continue à capter l'attention de l'opinion publique, la chronique judiciaire en matière de lutte contre l'argent sale étant toujours des plus riches. Le premier credo de l'action de l'Etat reste la moralisation de la vie publique et la préservation des deniers publics. Des dizaines de hauts commis de l'Etat, civils et militaires, ont été rattrapés par la justice et emprisonnés pour «enrichissement illicite», «obtention d'avantages indus» et «abus de fonction». Mais est-ce la fin annoncée de l'hémorragie qui a fait perdre au pays des dizaines de milliards en devises fortes ' Cela est connu, les mécanismes de la corruption en Algérie font, depuis de nombreuses années, l'objet de mises en accusation publiques. Le combat contre cette hydre à multiples têtes ne sera pas de tout repos, tant il est ambigu dans un pays comme le nôtre de déterminer la frontière ténue entre le légal et l'illégal, le formel et l'informel. Il s'agit aussi de changer de comportement et de mentalité minés par une «culture» bien ancrée chez nous, celle de vouloir se servir en premier avant de penser aux autres.


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