Algérie

Depuis le retrait de l'armée américaine de l'Irak: Première visite du général Martin Dempsey



Le général Martin Dempsey, chef d'état-major des armées américaines, a effectué, avant-hier, à Bagdad sa première visite depuis la fin du retrait des troupes américaines en décembre, en soulignant que les Etats-Unis avaient encore un rôle important à jouer en Irak, en tant que partenaire. Le général Dempsey, qui est reparti aux Etats-Unis après une visite de six heures, s'est entretenu à Bagdad avec le Premier ministre Nouri al-Maliki et son homologue irakien, le général Babaker Zebari. Peu avant l'atterrissage à Bagdad, le général Dempsey avait déclaré que les Etats-Unis avaient encore un rôle important à jouer en Irak, mais bien différent de celui endossé avant leur retrait militaire. Notre influence et notre implication vont se poursuivre. Mais nous agissons désormais en partenaires et non plus en propriétaires, a-t-il assuré. Le général Dempsey a dit vouloir mettre en place un dialogue avec ses homologues irakiens et renforcer les liens militaires avec Bagdad. Après un entretien de 90 minutes avec M. Maliki, le général a déclaré aux journalistes qu'ils avaient discuté du conflit en Syrie, des intérêts de l'Irak à développer l'entraînement avec les forces américaines et à l'achat de matériel informatique américain, notamment de radars, d'armement pour la défense aérienne et d'équipement pour la sécurité des frontières. Après avoir survolé en hélicoptère la capitale irakienne, le général Dempsey s'est dit frappé par la normalité de cette ville, comparée à son aspect il y a quelques années, à l'époque où il était en fonction au moment de la guerre avec les rebelles. Cela fait seulement huit mois de ça, et il me semble qu'ils ont saisi leur chance, comme nous espérions qu'ils le feraient, a-t-il dit dans l'avion qui le ramenait à Washington. Au plus fort de leur présence en Irak, les forces américaines comptaient près de 170 000 hommes dans le pays. Actuellement quelque 200 soldats américains sont encore stationnés en Irak afin de former les forces irakiennes. Le général Dempsey avait indiqué qu'il ne souhaitait pas évoquer à Bagdad les informations selon lesquelles l'Irak laisse transiter par son territoire du matériel iranien destiné au régime syrien confronté à une rébellion armée. Il est toutefois possible selon lui que des armes transitent clandestinement à travers le désert irakien sans que le gouvernement irakien le sache. Il n'est pas invraisemblable que certaines choses se passent à l'ouest de l'Irak et que le gouvernement ne soit pas au courant. C'est tout à fait plausible, a insisté le général américain. Le général ne comptait pas non plus soulever la question de l'aide apportée par l'Irak à Téhéran pour contourner les sanctions internationales comme l'affirmait ce week-end le New York Times. Je ne me rends pas à Bagdad avec l'espoir que le Premier ministre change d'opinion simplement parce que je suis là, avait déclaré le général Dempsey. Il a reconnu l'influence de l'Iran en Irak mais il a rejeté les suggestions de certains analystes selon lesquels Bagdad était maintenant fermement dans l'orbite de Téhéran aux dépens des Etats-Unis. Le général Dempsey s'est rendu en Irak en provenance d'Afghanistan où son avion a été touché au sol dans la nuit de lundi à mardi par un tir de roquette sur la base de Bagram, près de Kaboul. Washington est en train de mettre à exécution des contrats de 12 milliards de dollars pour des ventes d'armes et de l'entraînement en Irak, avec une première livraison de 36 appareils F-16 qui doivent être livrés en septembre 2014.


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