L’olivier de Saint-Augustin ou « la vigie verdoyante » de Souk Ahras
Symbolisant à la fois la paix, la réconciliation, la longévité, l’espérance, la victoire et la fidélité, cet arbre n’a pas été planté par saint Augustin comme d’aucuns pourraient le croire. Découvert en 1843 par une mission française, cet olivier majestueux au feuillage verdâtre et dense, a fait l’objet en 1953, à la veille de la célébration du 1600e anniversaire du saint homme, d’une expertise dendrochronologique, effectuée sur cet arbre par le laboratoire du Pr Douglass à Tuscan en Arizona. Suite à quoi, son âge a été estimé à plus de 2900 ans ! Toutefois, il est rapporté que saint Augustin, qui était natif de Souk-Ahras, aimait passer des heures sous l’ombrage de cet arbre pour prier, méditer ou encore rédiger ses ouvrages.
Quoi qu’il en soit, aucun touriste, de passage à Souk-Ahras, ne manque la visite de ce lieu, chargé d’histoire. Un lieu qui a bénéficié en 2005 d’une opération de réhabilitation réalisée en collaboration avec la municipalité d’Ostie (Italie), ville portuaire de la Rome antique où est enterrée sainte Monique, mère de saint Augustin. Les travaux de cette réhabilitation avaient consisté en le réaménagement des alentours de cet arbre et la construction d’un petit musée où sont exposés des tableaux représentant saint Augustin, sa mère, des membres de sa famille et ses compagnons. Cette construction est une conception originale d’un groupe d’architectes.
Aujourd’hui, les responsables de la culture, au niveau local, plaident pour une classification de cet arbre en tant que patrimoine national, tout comme l’a été l’arbre Dardara, à Ghriss (Mascara) à l’ombre duquel plusieurs notables et tribus ont prêté allégeance à l’Emir Abdelkader afin de conduire la résistance armée, le 28 novembre 1832.
A noter que c’est près de cet olivier qu’a été érigé le tombeau du marabout Sidi-Messaoud, d’où le nom donné à ce monticule. Homme de foi, Sidi Messaoud enseignait le Coran et offrait son aide aux nécessiteux et à ceux qui en manifestaient le besoin. Ce mausolée a été construit deux ou trois ans avant sa mort, par ses fidèles et disciples. A sa mort, intervenue en 1770, il y a été inhumé. Avec le temps, ce tombeau est tombé peu à peu en ruine et c’est son petit-fils, Si El-Hadj Chaffaï, qui l’a reconstruit en 1872.
Hassina Amrouni
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Posté Le : 06/05/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Photo : Hichem BEKHTI
Source : Par Hassina AMROUNI