Depuis début juin Plus de 1.600 hectares de céréales détruits par le feu

Alors que la campagne «moissons-battages» est bien entamée, les incendiesde parcelles continuent de provoquer, auprès des exploitants, craintes etappréhensions, et ce, aussi longtemps qu'il restera un épi de blé non encoremoissonné», dira le responsable, à la direction des Services agricoles deConstantine.A ce jour, et depuis début juin, cette direction a enregistré au total1.664 ha de céréales détruits par le feu, ce qui représente un manque à gagnerprévisionnel de l'ordre de 32.000 q, calculés sur la base d'un rendement moyende 20 q/ha.Ces incendies ont touché 688,5 ha de blé dur, 707,5 ha de blé tendre, 235ha d'orge et 33 ha d'avoine. Par région et comme le soulignent les donnéesstatistiques, ce sont les communes de Aïn Abid avec 518,5 ha, Ouled Rahmoun398,5 ha, El-Khroub 191 ha et enfin Benbadis avec 140 ha qui ont été les plustouchées. Les autres communes de la wilaya n'ont déclaré que des sinistresinfimes, à l'exemple d'Aïn Smara qui n'a eu que 5 ha incendiés. Lesresponsables de l'agriculture considèrent que les mesures édictées par lesservices techniques pour prévenir les risques d'incendies, ont été généralementbien observées, par la constitution de «tournières» autour des parcelles lesplus exposées, notamment celles qui sont en bordure des voies à grande circulation.D'autre part, l'action des éléments de la protection civile à étédéterminante, à en juger par les nombreux départs de feu rapidementcirconscrits, ce qui a permis de limiter les dégâts dans de nombreusescommunes. Mais les fortes chaleurs de la fin juin, ajoutées aux rafales devent, ont présenté des risques plus importants de voir les campagnes s'embraserplus amplement, n'était-ce la vigilance des riverains et la rapiditéd'intervention des pompiers, à chaque alerte. Reste, cependant, que les autrescauses d'incendies persistent en cette période, précisément, où se déroulentencore les moissons en raison de l'utilisation d'un matériel vétuste, tels cesnombreuses moissonneuses-batteuses et ces tracteurs, datant des années 1980 à1985 et qui crachent des étincelles à chaque manoeuvre, à partir de leurs potsd'échappement.Ajoutons que ces engins mal révisés, mal entretenus, durant la saisonmorte, deviennent un danger en été, au moment des récoltes, en augmentant lesrisques d'incendies.A noter que les incendies, cet été, ont également détruit 3.561 bottes defoin, 300 arbres fruitiers, 9,5 ha de pins, 1.500 arbres d'eucalyptus, etprovoqué la perte de 600 poulets.