Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, a donné lundi le coup d'envoi officiel des festivités culturelles célébrant le nouvel an amazigh 2968 à partir de la wilaya de Bouira, où il a assisté aux différentes activités culturelles présentées à cette occasion. Accueilli en fanfare par les troupes folkloriques targuies, chaouies et de Béni M'Zab, devant le siège de la wilaya, le ministre s'est rendu directement au village montagneux de Tassala, relevant de la commune de Taghzout (Est de Bouira), où il a lancé les festivités célébrant Yennayer dans un cadre officiel et où règne une ambiance particulière. A Tassala, le ministre a visité les différentes expositions dédiées aux produits artisanaux traditionnels (habits, bijoux, plats, poterie) ainsi que le musée et l'ancienne source du village qui abrite chaque année ce genre de festivité. Un climat de fête règne sur les lieux, animés par les cris et brouhaha des enfants et ce malgré le froid glacial. Les ruelles de cette bourgade, perchée au pied de la chaîne montagneuse du grand Djurdjura grouillent de monde à l'occasion de la visite de M. Ould Ali. Ce dernier s'est dit "très content" de revenir cette année à Tassala avec la nouveauté de Yennayer consacrée par le Président Abdelaziz Bouteflika fête nationale, jour férié (chômé et payé). "C'est un grand acquis pour l'Algérie grâce à la décision du Président Bouteflika qui a rendu l'espoir à tous les Algériens", a-t-il dit en marge de cette visite. Dans un cadre naturel aux paysages féeriques, les festivités célébrant le nouvel an amazigh à Tassala sont diverses organisées par l'association locale Thagherma. Les visiteurs, dont un grand nombre a afflué ce matin sur les lieux, profitent de la fête pour visiter aussi les différents coins de ce village montagneux, notamment le site de Tahala, une ancienne source d'eau naturelle de cette paisible localité.D'autres localités, notamment de l'est et sud-est de la wilaya de Bouira, vont renouer à partir de lundi avec les traditions ancestrales amazighes à l'occasion de la fête de Yennayer 2968. A Ahl Laksar et Ouled Rached (Sud-Est de Bouira), des expositions similaires dédiées notamment à la robe kabyle et aux plats traditionnels, et des conférences sur le nouvel an amazigh seront animées à partir de mardi par l'écrivain et poète Brahim Tazaghart, et les chercheurs Hamid Billak et Hassane Hellouane, selon les détails fournis par le président de l'association Amazigh d'Ahl Laksar, Massinissa Rezzig. Le ministre de la Jeunesse et des Sports s'est rendu par la suite au siège de l'Office des établissements de jeunes (ODEJ) de la ville de Bouira, où il aussi inauguré les activités célébrant Yennayer, dont une exposition dédiée au patrimoine culturel et social berbère de la région. Les arts plastiques étaient aussi présents aux festivités, à travers l'exposition d'une trentaine de toiles retraçant la question identitaire et culturelle berbère en Algérie, ainsi que des portraits sur des figures emblématiques ayant marqué l'histoire de Tamazight en Algérie, à l'image du défunt écrivain Mouloud Maâmmeri. Par ailleurs, des olympiades de dictée en langue amazighe seront organisées à cette occasion, dont le coup d'envoi était donné par le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, dans la wilaya de Bouira. Des exhibitions artistiques et folkloriques sont aussi prévues dans le cadre de la fête nationale amazighe consacrée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. "Cette année, Yennayer est devenu une fête nationale grâce à une décision historique du président de la République. C'est un grand acquis après de longues années de sacrifices", a souligné le directeur de l'Odej de Bouira, Houcine Hemmal, ajoutant que "c'est une fête qui rassemblera tous les Algériens". La maison de la culture Ali Zaâmoum et le siège de la bibliothèque principale de la ville de Bouira abriteront d'autres activités, dont des conférences sur Yennayer, des lectures poétiques et des expositions de différents produits artisanaux berbères locaux (poterie, bijoux et habits traditionnels, mets traditionnels), a expliqué à l'APS le directeur de la culture El-Hachemi Bouhired.
Yennayer, un événement important
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a déclaré mardi à Sidi Bel-Abbès, que la célébration de Yennayer est un événement important qui traduit l'attachement du peuple algérien à l'identité nationale, à ses composantes et à ses dimensions. Assistant à une partie des festivités organisées à l'occasion de la célébration de Yennayer au niveau de l'école primaire "Adhim Fatiha", au centre-ville de Sidi Bel-Abbès où est enseignée la langue amazighe, le ministre a souligné que cette manifestation "confirme que la célébration de l'an amazigh est ancrée dans la société algérienne et constitue une référence pour les institutions de la société civile." El Hadi Ould Ali a valorisé l'intérêt accordé par le mouvement associatif et par tous les membres de la société à cette célébration visant le renforcement et la promotion des constantes de l'identité nationale qui se répercutent sur les comportements des citoyens, ajoutant qu'"il faut s'appuyer sur ces constantes pour aller vers un avenir radieux dans tous les domaines." Le ministre a salué également la décision historique et exceptionnelle prise par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, décrétant le 12 janvier de chaque année Fête nationale, avant de souligner que cette décision vient renforcer l'identité nationale avec ses trois constantes que sont l'islam, l'arabité et l'amazighité. M. Ould Ali a ajouté que cette décision constitue "un rempart contre toute tentative visant la sécurité et la stabilité de l'Algérie et barre la route à tous les opportunistes et intrus qui tentent à porter atteinte aux constantes du peuple algérien." Le ministre a inspecté, lors de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, des projets relevant de son secteur, notamment celui du centre de regroupement des équipes nationales. A cette occasion, il a annoncé le déblocage d'une enveloppe de 270 millions DA pour l'achèvement des travaux du centre d'accueil et de ceux concernant l'aménagement de la salle omnisports. Inspectant le projet de la piscine semi-olympique à hai "Bouazza El Gharbi", au chef-lieu de wilaya, M. Ould Ali a insisté sur l'achèvement des travaux restants et la livraison du projet en juin prochain. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a visité l'auberge de jeunes au lieu-dit "Rocher" à Sidi Bel-Abbès et a assisté à une partie des festivités célébrant Yennayer. Il a insisté in situ sur le rôle de la jeunesse pour servir le pays et préserver sa sécurité et sa stabilité.
Des activités culturelles et artistiques à Djelfa
Des préparatifs intenses sont en cours, à Djelfa, en vue de la célébration du nouvel an (Yennayer) Amazigh 2968, à travers la mise en ?uvre, entre le 11 et le 15 du mois courant, d'un riche programme d'activités culturelles et artistiques axées sur le patrimoine amazigh ancestral, a-t-on appris, mardi, du directeur de la culture de la wilaya. Selon Abdelmadjid Merssis, le théâtre régional Ahmed Benbouzid abritera, à l'occasion, des représentations théâtrales en langue Amazigh, en plus de spectacles artistiques inspirés de ce patrimoine national, au moment où des conférences et tables rondes sur le patrimoine Amazigh sont prévues à la bibliothèque principale de lecture publique " Djamel Eddine Bensaàd" du chef-lieu de wilaya. Une exposition mettant en relief l'habit traditionnel Amazigh et son artisanat ancestral sera, en outre, organisée à la maison de la culture "Ibn Rochd", a-t-il ajouté, signalant, également, la programmation d'une semaine culturelle sur le patrimoine Amazigh, riche en couleurs, avec la participation des wilayas de Tizi-Ouzou, Bordj Bou Arréridj, Khenchela et Batna. M . Abdelmadjid Merssis n'a pas manqué de souligner la célébration, l'année passée, de cette semaine culturelle Amazigh, se félicitant de la décision du président de la République de consacrer cette journée de Yennayer comme "Fête nationale".
Yennayer 2968: "Hakouza", un plat traditionnel de Tindouf
Le plat de "Hakouza" occupe encore une place de choix au menu de la gastronomie de la région de Tindouf, où il constitue un des symboles marquant de la célébration du Nouvel an amazigh. Hormis une légère différence dans la préparation, les mêmes ingrédients et composants de ce plat sont partagés par la population tindoufie et constitués notamment de légumes secs, céréales et épices, nécessaires à la préparation de la sauce du Berkoukes (plomb fait maison) et du Couscous. Selon El-Hadja Khadidja (septuagénaire), cette tradition séculaire fait partie du programme festif de l'avènement du nouvel an amazigh. Pour Mme. Hamida (40 ans, femme au foyer), de nombreuses familles préparent, en cet évènement, le Hakouza, consistant en un plat de Berkoukes ou de couscous, avec cependant la perpétuation d'une tradition dénommée "El-Alfa" : un noyau de datte ajoutée à la sauce et qui chanceux celui qui le trouvera dans son plat, augurant d'une année faste et joyeuse pour sa famille. Selon Hadja Milouda, le diner du nouvel an amazigh donne lieu également à la distribution de fruits secs et sucreries appelés localement "El-Mekhalet" (mélange) aux membres de la famille, agrémentés de tasses de thé, le tout dans une ambiance de regroupement et de convivialité, en signe de porte-bonheur pour le nouvel an. Le président de l'association du patrimoine de Tindouf, Mohamed Belaid, a indiqué que la célébration du nouvel an amazigh est une importante halte pour la réconciliation et la concorde familiale, le raffermissement des liens sociaux et l'ancrage de l'entraide sociale. En cette occasion, les locaux des herboristes sont pris d'assaut par les citoyens pour s'approvisionner en épices, légumes secs et plantes aromatiques qui donnent une saveur particulière au plat de Hakouza.
Lancement des festivités à Ain Témouchent
Les festivités célébrant le nouvel an amazigh ont été lancées mardi soir à la maison de la culture d'Aïn Témouchent, en présence d'un public nombreux. Ces festivités, dont le coup d'envoi a été donné par la wali d'Aïn Témouchent, Labiba Ouinez, enregistrent la participation d'artisans et de troupes artistiques des wilayas de Tlemcen, Tizi Ouzou, Boumerdès et d'associations locales versées dans le patrimoine matériel et immatériel. Le hall de la maison de la culture abrite une exposition de produits de l'artisanat dont des bijoux et des habits traditionnels et des plats traditionnels. Ces festivités, qui durent jusqu'au weekend, prévoient des conférences traitant de l'histoire de Yennayer, des traditions de sa célébration et de sa symbolique chez les familles algériennes, a souligné le directeur de la culture, Brahim Benabderrahmane. Des axes de ces conférences, qui seront animées par des universitaires, aborderont l'importance de l'officialisation de la célébration du nouvel an amazigh dans le cadre de sa dimension nationale. Des films documentaires, des représentations théâtrales et des activités artistiques sont programmés à cette fête. La cérémonie du lancement officiel des festivités a été marquée par la présence d'un public nombreux de différentes tranches d'âge, traduisant l'importance de ce rendez-vous historique, selon les propos recueillis à cette occasion.
Médéa dans une ambiance de grande fête
La ville de Médéa s'apprête à célébrer dans une ambiance de grande fête populaire le nouvel an amazigh grâce au programme d'animation spécial concocté par la direction de la Culture. La célébration de Yennayer ou "El-Aam" pour d'autres, qui rêvait cette année un cachet particulier suite à sa consécration comme fête officielle et nationale, "va sortir pour la première fois du simple cadre familial dans lequel elle était confinée pour un espace plus large où les citoyens pourront partager en communauté ce même sentiment d'appartenance à une seule et même culture", a indiqué la direction de la Culture. Le programme d'animation, mis sur pieds par la direction locale de la Culture en étroite collaboration avec la maison de la culture "Hassan-El-Hassani", le musée régional des arts et des traditions populaires ainsi que le mouvement associatif local, s'étalera sur six jours durant lesquels les citoyens vont découvrir toute la richesse du patrimoine amazigh. Pour marquer l'évènement, les organisateurs de cette semaine spéciale Yennayer, qui s'achèvera le 16 janvier, ont programmé à la maison de la culture de Médéa une exposition consacrée aux us et coutumes qui distinguent la célébration du nouvel an amazigh dans les différentes régions de la wilaya de Médéa. Cet établissement culturel accueillera également un mini-salon culinaire où seront présentés les principaux plats et mets traditionnels préparés pour l'occasion. Il sera animé par des associations locales. Une autre manifestation similaire, mais présentée cette fois-ci sous forme de "Gaada traditionnelle" reproduisant les veillées nocturnes célébrant "El-Aam", aura lieu au sein du Musée régional des arts et des traditions populaires. Des journées du film amazigh sont programmées à partir du 13 janvier à la maison de la culture "Hassan-El-Hassani" où des rencontres débats vont ponctuées chaque projection de film, en présence de spécialistes de ce genre de fiction. En sus des conférences et rencontres sur le patrimoine amazigh dans la région de Médéa, qui seront animées par des universitaires et des chercheurs, la célébration de Yennayer sera marquée par l'organisation d'un concours pour enfants, intitulé dictionnaire arabo-amazigh, destiné à faire découvrir aux élèves l'abécédaire Tifinagh. La semaine spécial Yennayer sera clôturée par une virée au musée-site dédié à l'héroïne de la résistance populaire, Lalla Fadhma Nsoumer, à El-Aïssaouia, qui demeure un symbole fort de l'attachement de la région à son passé Amazigh.
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Posté Le : 11/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A A
Source : www.lemaghrebdz.com