Le massif d Amizour, lié à l orogenèsealpine secompose d un ensemble de petits massifs de granitoïdes qui formaient au Burdigalien un seul batholite. Entre le Langhien et le Tortonien, le batholite est morcelé par des accidents de direction N80'- NI10' et N140° qui jouent par là même, en centres d'émissions volcaniques. Les laves émises en milieu subaérien à aérien sont calco-alcalines potassiques.Elles se mettent en place en trois épisodes : andésitique, rhyolitique (rhyolitoïde) et à nouveau un épisode andésitique.
Les altérations hydrothermales qui affectent les volcanites sont de types propylitique, chloriteuse et potassique. Cette dernière se manifeste en trois stades successifs : une altération de type forte, une autre de typeadularisation et enfin une séricitisation. L'altération chloriteuse, relativement magnésienne, est localisée au niveau de la faille N140°. L adularisation s’observe au niveau des centres émissifs. Les deux autres altérations, séricitisation et propylitisation, sont régionales.
Les concentrations sulfurées se répartissent en (i) dépôts pyriteux stratoïdes dont la genèse est liée à la séricitisation. Ces dépôts, à gros tonnage, sont encaissés dans les faciès rhyolitiques et épousent la morphologie horizontale des coulées volcaniqueset pyroclastiques, (ii) filons polymétalliques à Zn-Pb-(Cu) liés à la faille N140°. Les filons se répartissent en minéralisation mésothermale à galène et sphalérite à inclusions de chalcopyrite et en minéralisation épithermale à shallenblende et galène. Cette dernière minéralisation forme le gisement d’Amizour à Zn dominant.
La genèse des minéralisations polymétalliques, à la fin du Tortonien - début Messinien est tardive et indépendante de celle des dépôts pyriteux. Elle est en relation avec un site géothermal de type Wairakei (Nouvelle Zélande), centré sur la faille-centre émissif, N140°. Cette dernière, qui se rattache à une direction tectonique régionale de plus de 600 kilomètres de long, est encore de nos jours le siège d’une activité post-magmatique qui se traduit par l’émergence de sources chaudes.
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Posté Le : 03/07/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Graine Khadidja - Marignac Christian
Source : Bulletin du Service Géologique de l'Algérie Volume 12, Numéro 1, Pages 97-127