Dépôt des CV et valorisation des petits métiers

Après deux jours de l'organisation du Salon national Carrefour emploi et formation par l'agence de communication et conseil 3C à la Safex (Alger), les grandes tendances de ce secteur se dessinent. «Ça se déroule bien, il y a beaucoup de jeunes, surtout le matin, on arrive difficilement à circuler entre les allées du Salon. Ils sont venus de loin, d'Alger mais aussi de Constantine, d'Oran et de Tiaret», souligne fièrement Ali Belkhiri, commissaire du Salon.Cet événement confirme le retour graduel vers les petits métiers, longtemps délaissés (plomberie, maçonnerie, charpente, mécanique, tôlerie?). Amor Benamor Algérie, premier groupe producteur de pâtes alimentaires et semoule dans le pays, est à la recherche de machinistes et spécialistes des moteurs industriels.
Nous avons remarqué, lors de notre visite, que beaucoup de postes sont orientés vers l'industrie et les métiers plus techniques. Selon les experts, le marché du travail est sous l'impulsion des mutations dues, entre autres, à la prédominance du secteur privé, au manque de qualification dans certaines filières, à l'importance du travail informel et à la pression démographique.
Il y a ceux qui viennent déposer leur CV et d'autres qui demandent les postes de travail proposés par les entreprises. «A chaque fois, je leur dit qu'il ne faut pas juste déposer un CV, mais il faut demander à parler au responsable du stand de recrutement pour imposer leurs compétences et essayer de convaincre et avoir une attitude offensive et proactive», commente Ali Belkhiri. Plusieurs jeunes sont dans cet état d'esprit.
La majorité (80%) sont des primo demandeurs, fraîchement diplômés des universités, et ceux qui travaillent déjà et qui veulent changer d'emploi pour une transition tout en douceur.
Les participants semblent satisfaits dans l'ensemble, car il y a une affluence : ils n'ont pas trouvé certes toutes les compétences surtout les plus pointues, mais ils vont prospecter jusqu'à la fin du Salon. La mise en place des réformes économiques et le lancement du partenariat public-privé vont certainement favoriser la relance de l'outil de production nationale dans de nombreux secteurs et créer beaucoup d'opportunités pour les entreprises.
Ceci encouragera ces dernières à former leurs salariés et à recruter de nouvelles compétences pour être plus compétitives, et entraînera également la création de nouvelles entreprises. L'événement, qui constitue un des incontournables des activités recrutement, mobilité professionnelle et formation en entreprise, jouit d'une grande popularité auprès des demandeurs d'emploi, dont le nombre de visiteurs est en perpétuelle croissance, atteignant un record de plus de 20 000 visiteurs lors de la précédente édition.
Les nouveaux secteurs porteurs sont les énergies renouvelables (solaire, éolienne), mais surtout tous les secteurs liés à l'émergence de la nouvelle économie numérique et à la création d'entreprises et start-up locales (informatique, réseaux, internet, téléphonie mobile). Le numérique induit deux grands types de transformation : sur l'organisation du travail d'une part, et sur les compétences attendues des salariés d'autre part. Le secteur du numérique est en constante mutation.
L'innovation et la réactivité sont les maîtres mots pour évoluer notamment dans le web et le digital. Avec les avancées technologiques, les besoins en recrutement sont de plus en plus spécialisés. Face aux besoins croissants de recrutement de spécialistes en TIC, il est important de motiver les jeunes talents pour les métiers en question et es préparer à un environnement professionnel plus que jamais marqué par le digital.