«Pas moins de 572 tonnes de déchets cyanurés hautement toxiques issus des activités industrielles, stockées au sein de 13 entreprises nationales, seront concernées par une opération de dépollution industrielle», a indiqué, jeudi, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, à partir de Constantine où il était en visite d'inspection.
Résultant de la politique d'industrialisation massive des années 1970, ces déchets industriels à haut risque toxique «bien que stockés au sein des entreprises dans des conditions plus ou moins conformes aux règles de protection de l'environnement, constituent néanmoins, a reconnu Chérif Rahmani, un réel danger et pour l'écosystème et l'environnement et pour la santé publique». Surtout lorsqu'on sait que les déchets cyanurés issus des activités industrielles utilisant les sels de cyanure pour le traitement thermique des métaux représentent 572 tonnes de passif environnemental, dont 337 tonnes, soit 52,5% du stock de déchets, sont concentrées dans la seule wilaya de Constantine. Il s'agit en fait des stocks du Complexe, pelles et grues d'Aïn S'mara (195t), du complexe moteurs-tracteurs (138t) et l'unité machines-outils d'Oued H'mime A ce titre, et en vue d'assainir ce passif, a déclaré le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, «treize entreprises nationales réparties sur dix wilayas bénéficieront d'un programme de “dépollution et d'élimination des cyanures.» Confiée à l'entreprise spécialisée Tredi Sa, une société de droit étranger, l'opération en question portera, selon, M. Albin, chef du projet, sur «l'enlèvement des déchets cyanurés solides et liquides collectés en Algérie». «Aussi, explique-til, après la collecte, le conditionnement, transport et exportation lesdits déchets seront éliminés dans une installation spécialisée basée en Allemagne. » Ainsi donc, la première opération dont le coup d'envoi a été donné à partir du Complexe moteurs-tracteurs de Oued El H'mime où sont stockées 138 t, consistera dans sa première phase, explique-t-on, en «la collecte, le regroupement et le conditionnement des déchets. Interviendra ensuite la phase de décontamination des sites. Et, enfin le transport des déchets contaminés vers des installations homologuées en vue de leur traitement et élimination». La réussite de cette opération, qui s'inscrit, a rappelé Chérif Rahmani, dans le «prolongement de la dynamique engagée par le gouvernement en vue de résorber le passif environnementale de l'industrie nationale, permettra la récupération d'une assiette foncière de 9 h décontaminée, l'assainissement du passif environnemental le transfert du savoir-faire dans le domaine de la dépollution industrielle et, surtout de conforter la confiance du citoyen dans l'entreprise ». Sur un autre chapitre, le ministre s'est dit satisfait des résultats enregistrés par la cimenterie de Hamma Bouziane en matière de protection de l'environnement, notamment en ce qui concerne «le rejet de poussières dans l'atmosphère». Selon le P-dg de l'entreprise, l'investissement consenti par la cimenterie en matière de protection de l'environnement consistant en l'installation de «filtres à manche» a permis la réduction des rejets de poussières de façon significative. Aussi les rejets de poussières qui étaient avant l'installation des filtres à manche de l'ordre de 30 mg/m3 ont été réduits à moins de 10 mg/ m3. Autrement dit, assure-t-il, ce niveau est «conforme aux normes internationales». De même pour ce qui est de la consommation de l'eau, laquelle a régressé, permettant ainsi une économie de 247 170 m2/an.
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Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Benzaid
Source : www.lesoirdalgerie.com