Algérie

Dépistage du diabète à Mila



La campagne entamée laborieusement La note n°2506 émanant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière instruisant les 17 wilayas de l?est du pays de participer à l?opération de dépistage du diabète à travers la création de cellules au niveau de chaque wilaya, n?a pas donné l?impact escompté en dépit de la gravité de la maladie. En tout état de cause, prévue pour démarrer le 22 décembre, la campagne préventive, en collaboration avec le réseau diabète de l?Est algérien, vient d?être lancée timidement dans la wilaya de Mila, a-t-on constaté sur place. Théoriquement, l?opération de dépistage devrait toucher quelque 217 536 personnes représentant la frange de la population âgée de 35 ans et plus afin de détecter, chez celle-ci, les cas lourds présentant des symptômes pathologiques à haut risque. Mais, force est de constater que sur le terrain, ce n?est point le grand engouement. L?explication, selon le docteur Tarek Ahmed Yahia du secteur sanitaire de Chelghoum Laïd, tient du fait que l?opération de dépistage s?est trouvée réduite au seul secteur de Chelghoum Laïd qui, en la circonstance, a ouvert deux points de dépistage au niveau des chefs-lieux de communes de Chelghoum Laïd et de Aïn Melouk. La même source précise que les deux autres secteurs sanitaires, à savoir Mila et Ferdjioua, ont décliné leur participation compte tenu, semble-t-il, du peu de moyens médicaux dont ils disposent et des lourdes incidences financières que cette initiative engendre. Il est fort probable aussi, du point de vue de notre interlocuteur, que la proximité de lancement de la campagne de vaccination (rappel) concernant l?angine diphtérique ait, en quelque sorte, faussé les calculs. Par ailleurs, il faut souligner que la relative disponibilité des lecteurs de glycémie et des bandelettes, jusque-là couverte par les associations des diabétiques et le soutien des laboratoires, n?était pas sans influer négativement sur le bon déroulement de ladite opération préventive. Celle-ci aurait a priori pu avoir plus de répondant et un écho plus large au sein de la population si les initiateurs avaient concentré davantage leurs efforts sur une action préventive déclenchée en temps opportun et une information de proximité.


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