Algérie

Dépérissement


Hararine, makfouldjia, debaghine, qzadria, sefarine, seradjine, naqachine, sayaghine' autant de métiers disparus et qui ne font plus partie de ce vieil Alger qui constituait un pôle, voire un réceptacle d'artisans. Un artisanat à ciel ouvert qui ne relève plus des temps présents. Bien qu'une politique d'encouragement fut enclenchée de la part des pouvoirs publics pour ce corps de métier, cela reste très timide. Sous d'autres cieux, la vie est rythmée par le savoir-faire des artisans, à l'image de Tunis, Fès, Tétouan, Meknès, Marrakech, Le Caire, Alep, pour ne citer que ces quelques villes. Des mégapoles qui offrent des curiosités et un fonds traditionnel ancestral qui se perpétue à travers les générations. N'est-ce pas que dans certaines grandes villes d'Europe, le ferblantier, le sabotier, le cordier, le charpentier et autre ébéniste d'art sont toujours présents pour pérenniser un patrimoine historico-culturel, voire immortaliser un pan de mémoire collective ' N'est-ce pas aussi que ce legs immatériel constitue la devanture du tourisme à même de générer une rentrée substantielle en devises ' Une plus-value pour un secteur qui, chez nous, bat de l'aile. A vrai dire, depuis l'indépendance, nos politiques ont peine à réactiver le secteur de l'artisanat en dépit des salons annuels qu'organise l'Agence nationale de l'artisanat traditionnel (Anart). Il y a plus d'une décennie, il était prévu la création d'un espace dans l'antique Casbah pour accueillir les maîtres du savoir-faire. Cette initiative n'a pu dépasser le stade du v'u pieux. Et passe du quartier des artisans sis à Ryad El Feth, devenu moribond et plein de vide.
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