Algérie

Dépenses publiques



La CNED veut se rendre utile Créée en vertu des dispositions de l?article 70 de la loi de finances 2004, la Caisse nationale d?équipement pour le développement (CNED) peine à trouver ses marques. Avec un bilan des plus maigres durant près de trois années d?activité (fin 2005), l?organisme spécialisé, entre autres, dans l?efficience des dépenses d?équipement de l?Etat et rattaché au ministère des Finances, aura encore fort à faire pour mener à bien ses missions. Hier, et dans un point de presse animé par le directeur général de cet organisme étatique, Chili Farouk, à Alger, il a été fait état de quelques dizaines de projets expertisés déjà, mais « sans aucune mission de contrôle », a-t-il tenu à préciser.Le DG a indiqué que son équipe est impliquée, à titre illustratif, dans le suivi de villes nouvelles comme Sidi Abdellah, Boughzoul et Bouinan et intervient en somme sur les deux-tiers des grands projets d?équipement de l?Etat, moyennant un montant total de quelque 2200 milliards DA. Mais si les domaines d?intervention de la CNED tels que définis dans ses attributions sont élargis et touchent aux infrastructures de travaux publics et transport, les infrastructures hydrauliques, sanitaires, éducatives et sportives ainsi que les grands aménagements urbains, sur le terrain, l?organisme n?est même pas sollicité pour expertiser les études, suivre ou évaluer les projets. De grands projets ont étés décidés ou entamés depuis 2005 et la CNED n?a même pas été sollicitée pour donner son avis, comme l?a si bien confirmé d?ailleurs M. Chili concernant le projet de la grande mosquée d?Alger.C?est dire qu?avec une équipe réduite d?une cinquantaine de personnes, un budget annuel de 150 millions DA et environ 200 experts collaborateurs, selon les dires de M. Chili, cet organisme à caractère industriel et commercial (EPIC) aura du mal à remplir toutes ses missions. La Banque mondiale a, dans une revue des dépenses publiques (RDP) réalisée pour la période d?octobre 2005 à 2006 et analysant la gestion fiscale et la qualité des investissements publics sous le programme complémentaire de soutien de la croissance (PCSC), recommandé à la CNED de « jouer un rôle critique pour assurer que les priorités sectorielles et les normes techniques minimales soient respectées pour des grands projets ». Un rôle « critique » que semble ne pas vouloir jouer la CNED, probablement par manque de moyens humains, et faute d?être sollicitée aussi pour donner son avis.


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