Orientation n L'Algérie doit faire preuve de prudence et de vigilance dans la gestion des dépenses publiques, a déclaré Karim Djoudi.
«Il faut qu'il y ait une prise de conscience puisque nous avons besoin d'une approche prudente en matière de dépenses, notamment celles de fonctionnement et surtout celles relatives aux salaires de la Fonction publique où nous avons atteint le plafond», a déclaré, hier, le ministre des Finances, en marge de la clôture de la session de printemps du Conseil de la nation.
Ainsi au lendemain des déclarations de la Banque d'Algérie sur la situation compromise de l'équilibre budgétaire du fait de la tendance baissière du baril de pétrole, le gouvernement semble être préoccupé plus que jamais par la révision de ses calculs. Djoudi précise que l'Algérie a besoin d'une approche «prudentielle», affirmant qu'«il ne s'agit pas d'instituer un plan de rigueur mais plutôt des décisions relatives aux dépenses que nous pourrions prendre non pas sur un fait ponctuel mais sur la base de nos observations à moyen terme».
Concernant les dépenses d'équipement, le ministre, précisera que les projets en cours, continueront d'être financés. Pour ce qui est des nouveaux projets, il précise que «nous étudierons la priorité de ces projets suivant nos capacités de financement».
Dans ce même contexte, Karim Djoudi a affirmé que le rythme annuel des dépenses d'investissement va baisser graduellement du fait qu'il ne restait que 13% du budget quinquennal consacré au plan d'investissement public (2010-2014).
Concernant la crise économique mondiale et son impact sur l'Algérie, il a exprimé ses craintes en affirmant qu'«il s'agit d'observer la crise et de voir si c'est une tendance profonde pour prendre des décisions sur un fait structurel et non ponctuel». Revenant au rapport de la Banque d'Algérie concernant l'évolution de l'économie en 2011, Karim Djoudi a souligné que les quelque 200 milliards de dollars de réserves de changes et l'épargne publique de 5 500 milliards de dinars sont en mesure d'amortir les éventuels effets d'une baisse des cours du pétrole à moyen terme. En outre, l'Algérie élabore sa loi de finances en se basant sur un prix de baril autour de 120 dollars, alors qu'en termes de décaissement en fin de période, souligne le ministre, les dépenses effectives se font sur la base d'un baril autour de 75 dollars. Le risque est donc atténué, a-t-il soutenu. Sur l'inflation, M. Djoudi a affirmé : «Nous attendons que la Banque d'Algérie, dans le cadre de sa politique monétaire, régule un peu plus l'inflation de manière qu'il n'y ait pas un impact sur les dépenses de l'Etat et le pouvoir d'achat.»
S. L.
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Posté Le : 03/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samia Lounes
Source : www.infosoir.com