Algérie

Dépendance



La décision prise par des pays européens de réduire leur facture énergétique et de créer une nouvelle économie à partir des énergies renouvelables devrait faire réfléchir. La réduction de la facture énergétique de ces pays qui sont le marché naturel pour le gaz algérien signifie que les possibilités de commercialiser cette ressource par l'Algérie en Europe vont être affectées.La manne financière que le gaz algérien a l'habitude de procurer pour le financement du pays sera revue à la baisse évidemment. Les pays européens projettent déjà d'utiliser avec efficience toutes les sources d'énergie comme l'énergie éolienne, hydraulique et solaire afin de faire reculer leur dépendance. Plusieurs taux sont avancés, 20%, 25%... les prix que les produits énergétiques ont connus en 2008 et la grave crise économique de 2008-2009 ont fini par faire admettre la nécessité d'une révolution dans le modèle de consommation énergétique. On serait tenté de dire tant mieux pour nos réserves de gaz qui vont avoir une plus longue durée.Mais parallèlement à cette réduction, il y a aussi les nouvelles technologies qui vont permettre à plusieurs pays d'exploiter le gaz non conventionnel. Le prix du gaz sur le marché spot s'en ressent déjà aux Etats- Unis. La baisse des prix et l'augmentation des réserves dans le monde avec la validation des réserves de gaz non conventionnel vont avoir un effet sur le marché et sur les prix aussi.Si le risque de pénurie dans le monde s'en trouve éloigné et c'est tant mieux pour les pays qui vivent de leurs recettes d'exportations des hydrocarbures cela pose problème.En effet les recettes financières que procurent les exportations des hydrocarbures risquent d'en pâtir. Avec plus de 97% de la valeur globale des exportations algériennes, les hydrocarbures continuent de représenter l'essentiel des ventes de l'Algérie à l'étranger. Elles représentent aussi près de 60% du budget de l'Etat. Les exportations hors hydrocarbures n'arrivent pas à décoller depuis vingt ans déjà. Mais ce qui est inquiétant, c'est le débat mené dernièrement sur la production nationale de blé.En effet, on se demande comment avec une production nationale record et des excédents importants, on en vient encore à importer du blé. Sans entrer dans les détails de ce « cas », il y a là de grandes inquiétudes en perspective. Si les pouvoirs publics, les producteurs et les transformateurs n'arrivent pas à régler ce problème, il y a fort à parier que la production nationale ne pourra jamais remplacer les importations et l'Algérie restera dépendante éternellement de ces mêmes importations jusqu'à extinction des réserves d'hydrocarbures.En effet si les exportations hors hydrocarbures ne sont pas développées comme c'est le cas et si les importations ne peuvent pas être remplacées par la production nationale même quand elle est excédentaire comme c'est le cas pour le blé actuellement, comment l'Algérie pourra-t-elle mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des exportations des hydrocarbures ' La question reste posée'


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