Algérie

Dépassements et sanctions arbitraires Emploi à Souk Ahras



Dépassements et sanctions arbitraires                                    Emploi à Souk Ahras
Les administrations sont caractérisées, pour la plupart, par une gestion anarchique et aveugle, où, souvent, ce sont les bons éléments qui sont malmenés.
La réussite de la politique de l'emploi est depuis longtemps tributaire d'une bonne gestion dans le placement du personnel et sa protection. Les dépassements multiples signalés par des travailleurs, dénote d'un dysfonctionnement certain entre les responsables centraux du secteur et les structures de contrôle locales. Ces dernières, censées contribuer à la stabilité du marché de l'emploi par la répression de certains comportements négatifs déplorés chez plusieurs employeurs, font l'objet d'injonctions et d'autres sont trop près de leurs auteurs. Les licenciements abusifs et les sanctions arbitraires motivés souvent par des divergences futiles, des fautes professionnelles où la responsabilité est collective ou mus par des arrière-pensées, provoquent des situations confuses et fragilisent davantage les relations employeurs-employés.
Après trente et un ans de service à l'unité des peintures de Souk Ahras (UPSA), A.C. et trois autres travailleurs sont malmenés devant une commission de discipline pour faute professionnelle. Laquelle commission a décidé une mise à pied de huit jours à leur encontre. Une contredécision émanant de la direction générale annule la première sanction et met fin à leurs fonctions.
Dans un premier signe de solidarité, les travailleurs ont aussitôt boycotté le réfectoire. D'aucuns se demandent à qui profiterait une déstabilisation d'une entreprise performante si les collègues de l'employé venaient à mettre à exécution leur menace d'escalade. Dans le secteur du bâtiment, celui des services et chez plusieurs professions libérales, l'inspection du travail avance chaque année des centaines de cas de non-respect du SNMG, de refus de paiement des salaires des employés et d'anomalies multiples traitées par voie de justice.
L'année 2012 a connu 16 cas d'avocats qui ont refusé de se conformer aux textes en vigueur dont H.R. l'un des deux représentants de l'ordre de cette corporation. Même après le verdict prononcé, après appel, par la cour de Guelma, le mis en cause a refusé de payer les arriérés de plusieurs années à l'une de ses employées. C'est dire toute la fragilité de l'outil judiciaire s'agissant de la défense des droits des travailleurs. «Malgré une décision exécutoire de la cour de Guelma, mon employeur qui est en même temps le deuxième représentant de l'ordre des avocats, a refusé d'exécuter le verdict», est-il écrit dans sa doléance. Benzine.Rahma est employée contractuelle à M'daourouch.
Elle a été destinataire d'une décision de rupture de contrat pour des raisons qu'elle juge peu convaincantes. «Je n'ai jamais fait l'objet auparavant d'une sanction quelconque pour mériter une telle décision», a-t-elle déclaré avant d'énumérer la liste des dépassements dont elle a fait l'objet de la part de quelques responsables intermédiaires. «C'est sur la base de rapports subjectifs établis par l'un desdits responsables que la direction a été induite en erreur», a-t-elle ajouté. Sa doléance est, depuis un mois, entre les mains de l'inspection de la fonction publique. Pour les personnes recrutées dans le cadre du pré-emploi et du filet social, la situation est plus complexe. Des dizaines de doléances parvenues à El Watan font état d'une exploitation de cette main-d''uvre à des fins personnelles.
On en fait des femmes de ménage, des man'uvre, des maçons'et les heures de travail réglementés par les textes ne sont que rarement respectées. Le pire des supplices est dans la révélation suivante faite par une nouvelle recrue par voie de concours: «J'ai acheté mon poste avec 150 000 DA sonnants et trébuchants.» De tels comportements nourrissent le ras-le-bol et mènent des contingents de jeunes désoeuvrés vers l'irréparable.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)