La grève à laquelle a appelé l'UGEL, au niveau du département pharmacie
et chirurgie dentaire du boulevard Chihani Bachir à Constantine, a fortement
contribué à détériorer encore plus les relations entre cette organisation
estudiantine et le directeur du campus.
En effet, ce dernier, imputant à l'organisation estudiantine les graves
dépassements qui se sont produits durant les deux journées de grève, les
menaces et les propos insultants à l'encontre de sa propre personne qui portent
le sceau de l'UGEL et qui ont été inscrits au crayon feutre jusque devant la
porte de son bureau, a requis les services d'un huissier pour en dresser le
constat, «afin de porter plainte contre l'organisation».
M. Hanfoug, chef de département et directeur du campus, nous a expliqué
en plus, que «les membres de l'UGEL ont placé, au début du mouvement, devant la
porte d'entrée, des piquets de grève formés d'un cordon d'étudiantes de
l'organisation qui empêchaient par la force les autres étudiants et les
enseignants de rejoindre les salles de classes, alors que les meneurs étudiants
se tenaient à l'écart». Et de préciser que «celles-ci n'hésitaient pas à
utiliser la manière forte, en bousculant et rudoyant les enseignants qui
insistent pour aller rejoindre les salles de cours. La principale revendication
brandie par les grévistes portait sur l'installation d'un bureau de l'UGEL au
sein du campus Chihani», affirme M. Hanfoug. En soulignant que «les problèmes
pédagogiques évoqués un temps par cette organisation ne furent que des
prétextes. Des dépassements envers les enseignants et les patients, empêchés,
par la force, de rejoindre les cliniques, se sont produits. J'ai été
personnellement atteint par des inscriptions insultantes portant le cachet de
l'UGEL et je ne vais pas me taire devant de tels dépassements. J'ai appelé un
huissier et je vais déposer plainte !»
Contactés, les responsables de l'UGEL réfutent complètement, dans le fond
et la forme, la version des faits telle qu'elle a été présentée par le
directeur du campus. M. Oussama, le responsable de l'UGEL à ce niveau, affirme
que, «d'une part, les étudiants n'avaient organisé qu'un simple sit-in à
l'entrée du campus, n'empêchant personne d'y entrer, et que, d'autre part, le
cachet de l'organisation a été volé la veille et une déclaration de perte a été
faite en ce sens auprès du commissariat de police. Nous sommes en droit de
penser que le coup vient de la direction dans le but évident d'impliquer notre
organisation. Tout le monde nous connaît et peut témoigner que nos principes
moraux et notre éducation ne nous permettent pas d'utiliser les méthodes
malsaines évoquées par le directeur. Ce dernier cherche tout simplement à fuir
ses responsabilités et les véritables problèmes qui se posent dans le campus en
tentant d'induire en erreur l'opinion publique !»
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com