Département des sciences vétérinaires : Les études de tous les risques
Pâtissant de plusieurs problèmes, dont l'isolement, le manque de transport et l'insécurité, les étudiants dénoncent les conditions difficiles dans lesquelles ils poursuivent leur cursus. Les étudiants du département des sciences vétérinaires d'El Khroub dénoncent les conditions déplorables dans lesquelles ils poursuivent leurs cursus. Ils pâtissent de sérieux problèmes, dont l'isolement, sachant que le département est implanté à la sortie sud d'El Khroub, ce qui cause des désagréments à 1600 étudiants, surtout avec le manque de transport ; très souvent, ils ratent leurs cours de la matinée. Mais il y a pire : l'insécutité. Plusieurs étudiantes ont fait l'objet de tentatives de kidnapping. Mourad, Mohmed, Fatima, Nadia, et bien d'autres, affirment avoir, à maintes reprises, soumis leurs préoccupations à l'administration, en vain ! Maissa, une étudiante de 3e année, habitant à Aïn Smara, raconte, non sans ironie : « Mes cours du matin, je les rate toujours !Trouvez-vous normal qu'il n'y ait aucun bus assurant la liaison entre le département et certaines communes où résident bon nombre d'étudiants ' » Maissa a également été victime d'une tentative d'enlèvement il y a de cela plus d'un mois, à l'entrée du département. « J'ai eu de la chance, j'ai échappé par miracle au voyou qui me guettait, un couteau à la main », témoigne-t-elle. Cette étudiante n'aura dû son salut qu'à l'arrivée inopinée d'un taxi. D'autres étudiants ont été aussi agressés. Selon nos interlocuteurs, des étrangers accèdent facilement au département. Pourtant, les études de vétérinaire sont importantes, voire cruciales pour la santé publique ; on devrait y investir tous les moyens. Nous avons visité les laboratoires, et notre surprise a été grande : ils étaient vides, à l'exception des tables et des chaises. Idem pour la salle d'autopsie.Par ailleurs, la plupart des salles de T.P. ne sont pas chauffées. « Ça dure depuis des années ! », affirment-ils. Et d'ajouter : « A certains moments, nous regrettons notre choix. » Le nouveau chef de département, Rachid Kabouia, installé dans ses fonctions en novembre dernier, dit être conscient de la situation. « Lors de la réunion du comité pédagogique, nous avons exprimé à nos étudiants notre volonté de remédier à tous les problèmes auxquels ils font face », déclare-t-il, en précisant que les solutions ne sont pas toujours du ressort de l'administration. Concernant le transport, il affirme avoir saisi la direction des 'uvres universitaires (DOU) pour que des bus soient mis à la disposition des étudiants, mais la requête n'a eu aucun écho. « Nous avons donc opté cette année pour une petite solution, fixer l'heure de sortie des cours à 16h15 pour permettre aux étudiants de rejoindre leur domicile avant la tombée de la nuit, notamment durant l'hiver », a-t-il fait savoir.Pour le problème de chauffage, l'on saura que les 3 blocs du département seront prochainement dotés d'une chaudière chacun. Rachid Kabouia annonce dans la foulée que le département sera également équipé de 2 nouveaux amphithéâtres, 10 salles de T.D., 10 laboratoires pédagogiques, en plus de la ferme à l'intérieur du département.
Posté Le : 07/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Selma B.
Source : www.elwatan.com