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Départ des dernières troupes américaines d'Irak Monde : les autres articles



Départ des dernières troupes américaines d'Irak                                    Monde : les autres articles
Après huit années d'une guerre sanguinaire pour un motif mensonger et sans l'aval des Nations unies, les dernières troupes américaines en Irak ont commencé à plier bagage hier.
Les soldats américains ont symboliquement marqué à Baghdad, lors d'une cérémonie, la fin de leur présence dans ce pays qu'ils avaient envahi en 2003 lors de laquelle le drapeau des forces américaines en Irak a été replié. L'invasion menée par les Américains en mars 2003 devait aboutir à la chute de Saddam Hussein, 24 ans après son arrivée au pouvoir. On se souvient que ce dernier était accusé de posséder des armes de destruction massive et représentait donc une menace pour la sécurité et la paix. L'information étant fausse, l'administration Bush, qui tenait coûte que coûte à envahir l'Irak, avança par la suite une série de prétextes pour légitimer cette guerre. Des prétendus liens entre le régime de Saddam et les attentats du 11 septembre, à la présence de cellule d'Al Qaîda dans le pays jusqu'au devoir de «libérer» l'Irak en y installant une «démocratie» par la force, ces différents prétextes n'avaient pas réussi à convaincre une opinion internationale majoritairement opposée à la guerre.
Lors de la cérémonie, le secrétaire d'Etat à la Défense américain, Leon Panetta, a estimé que le «sacrifice» des soldats «a permis aux Irakiens d'éliminer la tyrannie et d'offrir la prospérité et la paix aux futures générations de ce pays». Pourtant, le pays fait face à des attentats meurtriers quasi quotidiens. Pour rappel, Tony Blair, Premier ministre britannique à l'époque de l'invasion de l'Irak, avait reconnu s'être entraîné dans un «bourbier». Le président Bush a également admis lui-même avoir été «induit en erreur». Ils avaient été accusés d'avoir «ouvert un nouveau champ d'action à Al Qaîda» et déclenché une guerre confessionnelle entre chiites et sunnites. Les photos de la torture des prisonniers d'Abu Ghraib, interdit de diffusion dans la plus grande démocratie au monde avaient également fait scandale.
Malgré ses déclarations positives, M. Panetta a tout de même reconnu que «l'Irak allait être confronté à des défis lancés par les terroristes et par ceux qui vont essayer de diviser le pays, mais les Etats-Unis resteront aux côtés des Irakiens», a-t-il ajouté. «Beaucoup d'entre nous ont le sentiment d'avoir accompli leur mission mais pas d'avoir gagné», confie le sergent Teddy Loftis, un des 160 militaires présents à la cérémonie. Aucun ministre irakien ne s'était déplacé et seul le chef d'état-major de l'armée irakienne, le général Babaker Zebari, était présent. Les derniers soldats américains laissent le pays aux forces de sécurité irakiennes, reconnues aptes à faire face aux menaces intérieures, mais encore incapables d'assurer la sécurité des frontières et protéger l'espace aérien et les eaux territoriales.


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