Algérie

Dénouement de l'affaire des ONG '



Sur les 17 étrangers membres d'ONG frappés d'interdiction de sortie du territoire égyptien, 15 (8 Américains, 3 Serbes, 2 Allemands, 1 Norvégien et 1 Palestinien) ont quitté hier Le Caire par un vol spécial fourni par les Etats-Unis. Première destination : Larnaka, Chypre, qu'ils ont quittée « sans tarder » pour aller aux Etats Unis. Seront-ils présents à leur procès prévu le 26 avril prochain à la Cour pénale du nord du Caire ' La ministre égyptienne de la Planification et de la Coopération internationale, Fayza Aboul Naga, affirme, en dépit, de l'amorce d'une solution politique à cette affaire, que le procès va se poursuivre avec de nouveaux juges. Washington veut plus que la levée de l'interdiction de sortie du territoire imposée par Le Caire aux « accusés ». « Ce départ ne règle ni le dossier judiciaire ni les questions plus larges concernant le travail de ces organisations en Egypte », estime la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland. En Egypte, c'est la colère. La presse critique le « rebondissement » de cette affaire. Al Ahram fait état de l'interpellation du chef de gouvernement égyptien, Kamal Al Ganzouri, et du ministre de la Justice, Adel Abdelhamid. « Scandale. La justice libère les Américains et leur permet de voyager sur ordre des militaires », titre en Une le quotidien Al-Tahrir. « En 24 heures seulement, le Conseil militaire a prouvé au monde que parler d'indépendance de la justice en Egypte n'est qu'une illusion », écrit le journal, accusant les militaires d'avoir reculé face aux « pressions, négociations et visites de responsables américains au Caire ». « Les autorités égyptiennes ont donné une mauvaise image d'elles-mêmes dans cette affaire », estime Al-Chourouq. « Comment ceux qui ont soutenu les autorités dans leurs accusations, vont-ils croire le gouvernement une autre fois lorsqu'il criera au loup ' », ajoute-t-il. Mohamed ElBaradei, l'ex-directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique et probable candidat à la présidentielle des 23 et 24 avril prochain, a critiqué cette « ingérence » dans le travail de la Justice. Selon lui, elle peut tuer la démocratie. 43 employés égyptiens et étrangers d'ONG présentes en Egypte sont accusés d'avoir reçu des financements étrangers illégaux et de s'être ingérés dans les affaires politiques du pays. Leur procès a provoqué de vives tensions avec les Etats-Unis et suscité des interrogations sur l'orientation de l'Egypte post-Moubarak.


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