Algérie

Dénouement de l'affaire des migrants du Diciotti



Les quelque 150 migrants encore présents à bord du navire Diciotti dans le port de Catane, en Sicile (Italie), ont été autorisés à quitter le bateau, dans la nuit de samedi à dimanche.Visé par une enquête de la cour de justice de Palerme pour "séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir", le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini a annoncé dans la nuit du samedi que tous les migrants étaient autorisés à débarquer "dans les prochaines heures". "Une grande partie des migrants sera hébergée par l'Eglise italienne, par les évêques qui ont ouvert leurs portes, leurs coeurs et leurs portefeuilles", a déclaré Matteo Salvini au cours d'une réunion politique dans le nord du pays. Bloqués depuis le 20 août au bord du navire italien qui les a secourus en mer Méditerranée, les migrants se sont vus refuser l'accès au sol sicilien. Une situation qui a suscité une grande mobilisation des ONG et des institutions publiques devant le mutisme du ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini. Quant à l'enquête judiciaire a ouverte contre lui par la cour de justice de Palerme, le média local La Repubblica, a indiqué qu'elle a été transmise à un "tribunal des ministres". La même source a précisé que le chef du cabinet du ministre, Matteo Piantedosi, "s'est également retrouvé dans le registre des suspects". Pour justifier ses "actes", Salvini a réagi hier, en marge d'une fête de la Ligue, pour affirmer qu'il attendait "sereinement et avec le sourire" ce procureur d'Agrigente. Il a également déclaré : "Parce que je veux lui expliquer mes raisons et vos raisons. J'attends un procureur qui, au lieu de placer sous enquête un ministre, devrait s'occuper des trafiquants d'êtres humains et de ceux qui favorisent l'immigration clandestine." Il renchérit : "Je rappelle à ce procureur qu'avec les milliards de dollars qu'ils empochent grâce aux migrants, les passeurs achètent des armes et de la drogue et moi, je ne veux plus financer les trafiquants de mort et d'armes. C'est cela ce que signifie bloquer l'immigration clandestine ! Et permettez-moi de remercier le gouvernement qui est uni comme jamais." Matteo Salvini avait auparavant déclaré que son pays "ne veut plus accepter d'immigrants illégaux", tandis que le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio a menacé vendredi de suspendre la contribution de Rome au budget de l'UE si celle-ci ne parvenait pas à trouver de solution à la répartition de ces migrants. Par ailleurs, les garde-côtes du Diciotti avaient d'ailleurs exigé le samedi 25 août, l'autorisation de débarquement "maintenant". Cet appel a été adressé, selon le pureplayer italien Quotidiano.net , "aux ministères [italiens] de l'Intérieur, des Transports, de la Défense et des Affaires étrangères, ainsi qu'aux procureurs de Palerme, Catane et Agrigente".
Imène Amokrane


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