Algérie

Dénouement d'une affaire suivie de très près par les autorités : Les 25 marins algériens libérés



Les 25 marins algériens ont été libérés jeudi matin au grand soulagement de leurs familles et ce, dix mois après leur enlèvement suite à un acte de piraterie en haute mer en Somalie. Les familles ont toujours été rassurées par les autorités algériennes qui suivaient de «très près» l'affaire jusqu'à son dénouement heureux. La libération de ces 25 otages était prévisible dans la mesure où un marin algérien, Azzedine Toudji et un autre ukrainien avaient été libérés le 12 octobre dernier, pour raison de santé, ce qui était de bon augure pour les autres otages pour lesquels l'Etat algérien n'a ménagé aucun effort quant à leur libération. En ce sens, le directeur général d'International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire MV Blida, M. Nacereddine Mansouri, avait indiqué qu'»il n'a jamais été question de payer une quelconque rançon pour la libération des otages. La position de l'Algérie à ce propos est ferme et sans équivoque et nous l'appliquons». Les autorités algériennes avaient réaffirmé, à maintes reprises, leur «ferme opposition» à toute idée de paiement de rançons aux ravisseurs. L'Algérie, premier pays à avoir demandé devant l'Assemblée générale des Nations unies, la criminalisation du paiement de rançons dans les actes de prise d'otages, est ainsi restée attachée à son principe, sachant que le paiement de rançons signifie clairement l'encouragement des criminels et le financement du terrorisme. C'est dans ce sens plus précis que le chef de la diplomatie algérienne, M. Mourad Medelci, avait appelé l'Afrique et la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin au terrorisme et à la piraterie qui déstabilisent la Somalie. En somme, la libération des marins algériens est le fruit d'âpres efforts des autorités algériennes qui étaient restées «pleinement mobilisées» à cet effet. Elles avaient ainsi suivi de «très près» et «avec une attention soutenue» la situation, tout en poursuivant leurs efforts pour obtenir la libération des ressortissants algériens.
Silence «justifié»
Durant les dix mois de captivité, il y a eu des moments de silence «justifié» par les autorités algériennes par la discrétion qui doit être «de rigueur» dans pareilles circonstances, ne serait-ce que pour «préserver l'efficacité des efforts en cours» en vue de libérer les otages, avait-on indiqué au MAE. En parallèle, le contact a été «régulièrement maintenu» pour aboutir à cette libération, avait-on assuré. «Dès le 2 janvier 2011, nous avons pleinement mobilisé notre réseau diplomatique dans la région pour obtenir la libération de nos compatriotes détenus à bord du vraquier M/V Blida», avait alors déclaré le porte-parole du MAE, M. Amar Belani. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait pour sa part, lancé un appel «solennel» à la libération de tous les otages, dont des Algériens, détenus en Somalie et victimes d'actes de piraterie. Le MAE avait été amené aussi à démentir des informations infondées, comme celle relative à la mort d'un des otages. De son côté, le directeur général d'IBC, armateur du navire, avait constamment rassuré que «les contacts n'ont jamais été rompus et les négociations se poursuivaient toujours». Afin de soulager et de rassurer les familles des marins, le directeur général d'IBC avait envisagé d'organiser une vidéo-conférence entre les familles des marins algériens et l'affréteur du navire. Contactées par l'APS, les familles des marins ont fait part de leur «soulagement», qualifiant leur joie d'»indescriptible». Elles ont tenu à adresser leurs «remerciements» à l'Etat algérien qui a veillé à ce que les otages soient libérés sains et saufs, affirmant qu'elles sont «fières» de l'Algérie qui «n'a jamais renoncé à ses enfants où qu'ils soient». Ces mêmes familles ont, en outre, rendu un «vibrant hommage» au directeur général d'IBC, armateur du navire MV Blida, M. Mansouri pour son «soutien» et sa «patience».


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