Algérie

Dénouement


Dénouement
Fin de calvaire pour les deux diplomates algériens, Mourad Guessas et Kedour Miloudi, libérés hier, après vingt-huit longs mois de détention à Gao par les terroristes du Mujao. Malheureusement, le consul Boualem Saies n'a pas pu survivre à cette insupportable épreuve en succombant à une maladie chronique qui l'a privé du bonheur de retrouver les siens. Hélas ! Boualem Saies et son collègue Tahar Touati, victime d'un assassinat odieux en 2012, sont morts au service de la diplomatie de l'Algérie qui leur doit à jamais gratitude et reconnaissance. Avec cette libération, c'est un point final qui vient d'être mis à un dramatique feuilleton au ministère des Affaires étrangères, ponctué, tout au long de ces deux années, par de laborieuses mais ininterrompues tractations qui ont permis, in fine, ce dénouement heureux.C'est indiscutablement un point positif à mettre au crédit de la diplomatie algérienne qui, de l'avis unanime de tous les observateurs, a, ces derniers mois, retrouvé une certaine réactivité et un certain punch qui lui ont fait cruellement défaut, surtout pendant la séquence correspondant à la fulgurante explosion de ce qui est qualifié dans les grilles de lectures occidentales "Printemps arabes".Pour autant, cette libération ne doit pas être l'arbre qui cacherait la forêt de l'instabilité politique et sécuritaire qui marque depuis des années la situation au niveau de la frontière sud du pays. Et c'est probablement un signal positif que la remise en liberté de ces deux diplomates intervienne la veille même de la reprise de la deuxième phase du dialogue intermalien qui s'ouvre aujourd'hui, à Alger. Après la première phase qui a permis, en quelque sorte, aux deux partenaires, le gouvernement malien et les différents groupes armés, de poser les préalables, d'évacuer les "susceptibilités" et de passer aux choses sérieuses.Il s'agira, en l'occurrence, pour les acteurs de la crise, de poser les fondements d'un compromis politique honorable pour sortir le nord Mali de la spirale d'une crise politico-sécuritaire dont l'Algérie est la première à subir les dommages collatéraux. Un règlement du conflit, en ouvrant de nouvelles perspectives politiques et économiques pour les populations du nord Mali, est à même de garantir un retour à la stabilité. Une stabilité qui signifiera aussi la fin des prises d'otages et autres crimes qui sont le fait des groupes armés et des narcotrafiquants.NomAdresse email


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