Algérie - Sidi Belabbès

Demouche Benchinoun le chasseur de lions.



Demouche Benchinoun le chasseur de lions.
parcourant les ouvrages consacrés à la biodiversité dans la region de Sidi Bel Abbes,les temps nous enseignent qu’elle était infestée de bêtes sauvages.la faune était aussi riche que diversifiée

Les hyénes,renards,chacals,servals,panthéres,sangliers,gazelles,mouflons abondaient,les grands fauves tenaient à leur tour une place respectable parmi les panthères,tigres et lions.
mais ces derniers,sans doute génés par le bruit de bottes des armés coloniales, ont commencé à migrer vers l’interieur de l’Afrique à la moitié du 19 ème siècle.

Demouche BENCHINOUN, originaire de Tessalah, paraissait comme le plus intrépide chasseur de lion de sa région. A son tableau de chasse, il avait tué au moins 81 lions et une trentaine de panthéres, et pour le recompenser, le Bey l’avait nommé Caid de sa tribu,mais sa carrière triomphale s’est terminée par un drame.

Un jour on lui avait signalé un lion qui fréquentait depuis quelques temps le gué des Trembles,Sidi Hamadouche aujourd’hui.
Demmouche BENCHINOUN était monté à cheval et s’etait posté dans un endroit d’où il pouvait,sans être vue,apercevoir le fauve quand il viendrait s’abreuver.
Comme à son habitude,il était seul avec son fusil et les gens du douar devaient attendre son retour en évitant tout démarche pouvant le déranger.

L’heure venue, un bruissement de feuilles et des branches brisées annonce l’approche de la bête : c’est une lionne qui sort du fourré et se dirige vers le gué.
Un coup de fusil part, la majestueuse reine des forêts s’abat en poussant un rugissement de douleur et de rage.Selon son habitude,Demmouche,avant de s’approprier,s’occupe à recharger son arme mais le rugissement de la lionne été entendu du mâle qui la suivait à quelques pas.

Demmouche,surpris n’a pas eu le temps de fuir ; en deux bonds, le lion est sur lui. Nul ne fut temoin du duel qui suivit. Une demi-heure plus tard,les gens du douar voyant le cheval du chasseur rentrer seul est couvert de sang, se reunissent en armes et se dirigent vers le gué.Celle-ci tuée d’une balle à la tete, le lion de plusieurs coups de poignards.

Quant à lui, couvert de bléssures, il vivait encore et on put le transporter dans sa tente. Dans cette lutte au corps à corps, ne pouvant se servir du fusil, il s’etait servi de son poignard et avait tué son terrible adversaire.
C’était sa dernière victoire, il vécut encore quelques années,meurtri, brisé et impotent, avec un tremblement nerveux qui ne le quitta plus jusqu’au dernier jour.


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