Démonstration estudiantine

Toute la semaine les étudiants de l'université Akli Mohand Oulhadj ont diversifié leurs actions pour le départ du système. Ainsi pour la journée du mardi, ils ont organisé une marche depuis le nouveau pôle jusqu'à l'université située au centre-ville. Ils étaient des milliers à battre le pavé aux cris de «système dégage», «Djazair houra democratia» ou encore «ulac smah ulac». Composée exclusivement d'étudiants et d'étudiantes la marche s'est ébranlée depuis l'entrée au département sciences de la vie pour arpenter les principales avenues qui mènent au rectorat en passant devant le palais de justice. Concernant la diversité, il est utile de noter que pendant toute la semaine, le collectif autonome, né en marge du mouvement populaire du Hirak, a organisé des conférences débats avec des personnalités nationales à l'image de Karim Tabbou, le professeur Bencheikh, mais aussi et en collaboration avec les avocats une rencontre avec Maître Bouchachi. «Tous ceux et celles qui ont assumé des responsabilités sous Bouteflika et qui aujourd'hui se découvrent une nouvelle virginité tentent de faire assumer le tout au président malade. Même si c'est le président qui les a nommés, ils sont les concepteurs de la faillite du système politique et de la déliquescence qui a frappé l'Algérie dans sa totalité» affirme avec détermination un membre du Collectif autonome des étudiants du département des sciences économiques. «Depuis le 22 février le net regain de conscience populaire a donné un grand coup de pied dans la fourmilière.La première victoire du peuple est concrétisée par le comportement de cette jeunesse qui vient de donner une leçon de civisme, d'éducation au monde entier. En 10 marches pacifiques, l'image de l'Algérie a été splendide quand un arsenal de diplomates et sur des décennies n'ont pas pu exporter une seule belle image du pays même quand il a fallu effacer les dettes de certains pays et offert des marchés faramineux aux entreprises de ces pays» nous confiait un étudiant lors d'une précédente marche. Rien que pour cela déjà, les universitaires sont déterminés à maintenir la pression jusqu'à la concrétisation du changement tant espéré par tout un peuple. «Le combat pour la réappropriation de l'Algérie est dur, mais il mérite des sacrifices.