Démonstration de force à l'Est du pays
Les hôpitaux, centres de santé et polycliniques de tout l'Est du pays ont été, durant les cinq jours de grève des praticiens et professionnels de la santé publique, totalement paralysés. Les blouses blanches ont réussi leur pari et le taux moyen de participation au débrayage a dépassé la barre des 90%. Le reste du personnel a assuré le service minimum en maintenant les prestations au niveau des services d'urgence. Sans fléchir sur leurs revendications socioprofessionnelles, les cinq syndicats ont promis d'enclencher un autre débrayage au mois de janvier prochain, au cas où la tutelle campe sur ses positions et se refuse à tout dialogue. A Constantine, maîtres assistants, praticiens, généralistes, spécialistes et docents, chirurgiens-dentistes, psychologues et pharmaciens étaient tous au rendez-vous, plus que jamais mobilisés pour exprimer d'un ton ferme leur désapprobation à une tutelle qui persiste, avec le recours à la ponction sur les salaires des grévistes, à tourner le dos à la corporation. Aspirant à un système de santé basé sur l'équité sociale, les grévistes ont tenu un rassemblement dans l'enceinte du CHU, aux portes mêmes de la direction, pour faire valoir la justesse de leur action et de sa totale réussite, mais encore pour marquer de leur forte présence cette ultime journée.A Mila, un sit-in regroupant une soixantaine de professionnels de la santé publique, issus des établissements sanitaires de Mila et des localités environnantes, a été organisé hier, au niveau du siège de la DSP, en cette 5e journée de la grève nationale des praticiens initiée par le CNSAFP. Le docteur Yacine Boukhebouk, coordinateur de wilaya du SNPSP, s'est dit satisfait du degré de mobilisation de ses confrères, qui ont contribué au franc succès du mouvement de protestation. Revenant sur les pressions et intimidations exercées par l'administration en direction du personnel du pré-emploi, afin de minimiser l'ampleur du débrayage, il dira que « cette épreuve de force est un premier jalon de notre dur combat pour le recouvrement de nos droits et de notre dignité ». A Sétif, « le débrayage mené par les praticiens de la santé publique de la wilaya a été un modèle de mobilisation et de conscience », assurent les responsables des différents syndicats autonomes. Le taux de participation à ce mouvement est estimé de 90 à 95% chez les médecins généralistes, les spécialistes, docents et professeurs, au niveau du CHU et des EPSP de la ville. Le taux enregistré à Aïn Kebira a été de 100%. Et malgré la neige et le froid, un rassemblement a été tenu à l'entrée du CHU Saâdna Abdenour. Le sit-in, selon le docteur Hamadouche du SNMA-SM, a permis aux médecins de faire montre d'une grande conscience et d'une mobilisation parfaite autour de la plate-forme de revendications.
Posté Le : 18/12/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction de l'Est
Source : www.elwatan.com