Algérie

Démolition des constructions illicites : 22 habitations détruites Batna : les autres articles



Démolition des constructions illicites : 22 habitations détruites Batna : les autres articles
Ces constructions anarchiques ont été ciblées en premier, en raison de leur implantation à l'intérieur du périmètre de sécurité des conduites de gaz et d'eau ; ceci dit, il fallait quand même prévenir les habitants.Les services techniques de l'APC de Batna, à leur tête Abdelkrim Maroc P/APC de la commune de Batna et Mohamed Sahraoui chef de daïra, flanqués de la force publique, ont encadré, hier matin, une opération de démolition de 22 maisons, dont quatre entièrement dallées, au quartier dit Route de Tazoult. En effet, dès la première heure de la journée, plusieurs engins et camions de la municipalité se sont dirigés vers le piémont situé derrière la mosquée Al Ansar, où la quasi-totalité des maisons visées y étaient érigées.
C'est en l'absence même des propriétaires concernés que les bulldozers ont entamé la besogne. Murs, poteaux et portails, rien n'a été épargné même ce qui pouvait être récupéré. Farid, l'un des propriétaires rencontré sur les décombres de sa maison, est affligé, étourdi même, ne sachant plus à quel saint se vouer. Il ne comprend pas pourquoi on a détruit sa maison sans aucun préavis. «Personne ne m'a informé, ni avant, ni pendant l'opération de démolition. Je ne comprends pas pourquoi on a été choisis, ni pour quel motif», s'est-il scandalisé.
Une maison, située près de l'annexe de l'APC de Batna et à 500 m du premier site de démolition, a aussi été détruite. Cette dernière était bâtie carrément dans le lit d'un oued, que d'autres constructions commencent à coloniser. Cette habitation, rappelle-t-on, a fait l'objet d'un article dans nos colonnes, tant sa présence était dangereuse pour les citoyens et dénotait du manque de vigilance des services techniques de l'APC de Batna. Selon les explications du chef de daïra, cette opération marque le lancement d'un programme de lutte contre les constructions illicites. Ce programme, remarque-t-on, intervient au lendemain de l'annonce par la police urbaine du chiffre de plus de 21 000 infractions urbaines au niveau national.
«Ces 22 habitations ont été choisies parce qu'elles étaient édifiées à l'intérieur du périmètre de sécurité des conduites de gaz et d'eau qui alimentent les communes de Aïn Touta et de Barika», a-t-il clarifié, avant d'ajouter que «le motif principal de cette opération est que ces constructions sont illicites».
En outre, notre interlocuteur justifiera l'absence de préavis en qualifiant les propriétaires de «voleurs», n'ouvrant droit à aucune considération. «A notre arrivée, ils ont fui dans la forêt qui jouxte leurs habitations», dit-il. Pour sa part, le président de l'APC de Batna explique que les inspecteurs de la police urbaine ont tenté par tous les moyens de trouver les propriétaires concernés mais sans succès. Ces mêmes inspecteurs ont constaté les infractions et les ont enregistrées. «On a suivi la procédure, tout est dans les normes», a justifié le PAPC.
Par ailleurs, ce programme étant lancé, il est à considérer que la ville de Batna est littéralement cernée par les habitations illicites dont les propriétaires ne sont pas uniquement des gens de petite condition. L'on devrait, dans ce cas, éviter la politique de «deux poids deux mesures».


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