Algérie

Démolition de quatre immeubles



Démolition de quatre immeubles
De tout temps, les «chinoiseries» sont d'un étrange caractère et il faut beaucoup d'imagination pour comprendre ce qu'elles cachent et comment elles ont été déclenchées.
Constantine en connaît de bien drôles mais ce qui est le plus problématique, c'est qu'elles coûtent vraiment trop chères et on se demande qui va supporter les conséquences. Quand dans une ville qui manque le plus de logements, on se résigne à la démolition de quatre immeubles tout en sachant que 13 autres pourraient connaître le même sort. Non pas seulement au niveau de l'échelle hiérarchique de la construction et des logements mais cela est valable pour de nombreuses structures administratives de la wilaya. D'autant plus que dans contributions de la presse, il a de tout temps été dénoncé ce fameux dossier des logements Cnep qui non seulement ont coûté très chers aux finances publiques mais qui sont aussi non conformes au plan de la réalisation. Aux environs de la cité Boussouf, de hauts immeubles demeurent fermés depuis très longtemps. Ils ont été construits sur un terrain glissant, les immeubles présentent des contrefaçons qui peuvent mettre en danger leurs éventuels et audacieux occupants et les prix exigés par la Cnep sont inabordables. Malgré cet échec, la Cnep ne s'est jamais découragée, et elle a continué à construire des immeubles comme c'est le cas à la nouvelle ville Ali-Mendjeli et qui défraie aujourd'hui la chronique. En effet, les conclusions des experts qui ont été établies depuis déjà plusieurs mois ont finalement été dévoilées car elles ne pouvaient rester cachées à partir du moment où il fallait démolir purement et simplement quatre immeubles dont la conception a été jugée irrécupérable. 13 autres auraient fait l'objet de restauration mais cela est tellement suspicieux que nul n'y consent. Surtout qu'il s'agit d'appartements proposés à la cession au prix fort. Les analyses des experts ont révélé que le partenaire chinois qui a la charge de construire ces immeubles a sciemment été l'auteur de non-conformité en ce qui concerne le ferraillage utilisé et aussi la mauvaise qualité du béton. On se demande cependant pourquoi fallait-il attendre la presque finition de ces immeubles pour s'en apercevoir. Pourtant, c'est un chantier qui a été lancé en 2007. Il a été proposé à la visite du président de la République, et les responsables au niveau de la wilaya ont souvent recouru à la phraséologie qui loue «les prouesses des partenaires chinois» grâce au professionnalisme du personnel, le plus souvent constitué de prisonniers en quête de réinsertion et évidemment des chômeurs. Au profit de ces derniers, beaucoup de pères de famille ont été durement sanctionnés et en fin de compte licenciés tout en constatant que la loi algérienne a souvent été piétinée. Ni l'Inspection du travail ni le secteur de la construction n'ont trouvé à redire. Encore plus énigmatique est le fait que ces immeubles qui appartenaient à la CNEP Immo aient été cédés à l'AADL qui s'apprête donc à les réceptionner. N'est-ce pas donc un laisser-aller insupportable qu'il convient de sanctionner sans la moindre hésitation.


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