Les autorités locales de la wilaya de Ouargla ont enfin décidé de mettre le holà aux constructions illicites de la daïra de Hassi Messaoud, la commission de wilaya chargée de l'application de l'interdiction de construction et de l'accaparement de terrains au niveau de ce champ pétrolier vient d'entamer la démolition de 16 sur les 300 extensions illicites recensées.
L'opération s'est passée normalement, mais on sait à présent qu'à côté de la prise en charge des doléances citoyennes concernant l'hygiène publique, les axes routiers urbains, l'éclairage etc., une main de fer s'est abattue sur Hassi Messaoud qui a vécu ce week-end ses premières démolitions trois ans après l'affaire des kiosques rasés par l'ex-chef de daïra. L'information n'a rien de banal sachant que cette démolition intervient plus de deux ans après la finalisation du recensement édicté dans le cadre des mesures de protection du plus important champ pétrolier du pays où se jouxtent les installations d'hydrocarbures et l'infrastructure urbaine.
On se rappelle bien que le simple recensement avait suscité des réactions des propriétaires de bases vie qui, envisageant de simples régularisations, ont dépassé les limites légales des assiettes de terrain cédées dans le cadre de la concession. Les contrevenants ont, dans une première phase, été recensés par l'inspection des Domaines qui a vérifié la régularité des concessions ainsi que l'inspection de l'urbanisme pour les permis de construire. L'administration a remis des PV d'infractions aux intéressés séance tenante dès l'année 2008.
La seconde phase de l'opération, à savoir la validation de la liste des infractions soumises à la commission de sécurité de la wilaya et au wali, a également été effectuée à temps. Vint ensuite la notification des ordres d'évacuation des lieux par huissier de justice dont la première vague remonte au 31 décembre 2008. Restait donc la décision de démolir, qui incombe au wali, et qui n'a pas été prise à temps par l'ex-wali de Ouargla, Ahmed Melfouf.
Les premières démolitions signifient qu'un pas a été franchi par Nacer Maâskeri, l'actuel wali de Ouargla, qui doit tenir compte des décisions de gel décrétées par le Conseil interministériel en charge du dossier de Hassi Messaoud d'une part, et de l'autre, de la pression sociale montante qui refuse de se soumettre aux interdits tout simplement parce que la vie a des droits et que l'inexistence de solutions réglementaires palliatives ne peut que pousser à outrepasser les lois.
Ainsi, il est évident que les photos satellites du 31 décembre 2004, qui devaient figer l'image de Hassi Messaoud, sont largement dépassées six ans plus tard et qu'un simple tour à Hassi Messaoud renseignera les décideurs sur le cours des choses, parce que ni les constructions ni les extensions et encore moins l'accaparement de terrains n'ont cessé dans la capitale du pétrole malgré le gel.
A signaler qu'en prévision de ces démolitions, l'administration avait proposé aux patrons des bases vie, en extension illicite, de bénéficier de terrains en dehors du champ pétrolier de Hassi Messaoud et précisément dans les zones d'activité de Sidi Khouiled et Ouargla afin
de faciliter leur mise en conformité et les déplacer loin des servitudes ou installations pétrolières.
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Posté Le : 24/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com