Algérie

Démolition de 15 baraques à Gué de Constantine


Démolition de 15 baraques à Gué de Constantine
Les services de l'APC de Gué de Constantine ont démoli hier une quinzaine de baraques au niveau du grand bidonville dit « Errameli » qui longe la voie ferrée. « Cette opération s'inscrit dans le cadre de la lutte permanente contre l'extension du bidonville par l'installation de nouvelles baraques qui viennent se greffer illicitement au site », assure Arous Moussa, président d'APC. Cette opération, qui a soulevé une vive contestation de la part des nouveaux indus occupants, a été menée à terme en présence des responsables locaux en l'occurrence les deux vice-présidents, le directeur du service technique et un nombre imposant d'agents de l'ordre qui étaient présents en force. Cette démolition a touché dans sa majorité des extensions construites sur les baraques existantes, « les habitants du site profitent du moindre relâchement de la vigilance des agents de l'ordre et autres responsables désignés pour la surveillance du site pour accomplir leur besogne de nuit et construisent ainsi de nouvelles extensions qui deviendront, l'espace de quelques jours, des baraques à part entière, et seront par la suite proposées à la vente par le biais d'intermédiaires qui en ont fait une source de gain facile », ajoute notre interlocuteur.Nonobstant cet état de fait qui peut expliquer les motifs de ces démolitions à répétition, il n'en demeure pas moins que la colère des citoyens qui ont été touchés par cette opération était au rendez-vous. La consternation et la désolation pouvaient se lire sur les visages de ces derniers. D'ailleurs, quelques jeunes ont même tenté, à maintes reprises, d'arrêter l'avancée des engins et des camions de l'APC. Une vieille dame éplorée, nous dira : « Cela fait 26 ans que j'occupe une chambre avec mes 5 enfants, ils ont même démoli le mur qu'on a construit pour avoir une petite cour où on espérait avoir un peu d'espace ». Résignés à accomplir leur tâche, les démolisseurs, soutenus par les éléments de la gendarmerie, ont eu raison, en fin de compte, de ces nouvelles bicoques. Le site, qui s'étend sur plusieurs hectares reste le plus imposant de tous avec à lui seul 2700 baraques dont la plupart ont été construites durant la décennie noire.Un recensement a été effectué en 2007 par les services de l'APC : « Il est inutile de ce fait, pour ceux qui voudraient s'y installer, de recourir à la construction de baraques parce qu'en fin de compte, ces dernières seront systématiquement démolies », dira le P/APC. La commune de Gué de Constantine compte 19 bidonvilles, mais les plus imposants restent cependant El Malha et Errameli, ce dernier compte à lui seul 2700 baraques recensées. « Nous procédons pratiquement tous les 15 jours à la démolition des nouvelles baraques dans le but de limiter l'extension effrénée des bidonvilles d'une part, et de l'autre pour protéger les vrais nécessiteux et défendre leur droit à un relogement dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire », conclut M. Arous. Par ailleurs, nous apprendrons de notre interlocuteur qu'il a été désigné au niveau de chaque site un administrateur qui établit un état des lieux au quotidien.Des SUP pour 8000 baraques  Outre ces mesures qui permettent de limiter les extensions anarchiques, 5 sûretés urbaines de proximité (SUP) et deux brigades roulantes ont été détachées au niveau des sites de baraquement que compte la commune de Gué de Constantine pour assurer la sécurité des citoyens et lutter contre la propagation de la prostitution et la consommation de drogue dans ces baraques devenues des lieux de bacchanales. Ces mesures concernent 8000 baraques que totalise l'ensemble des sites.
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