Démographie et déroute de sociétés

Relatif à une importante donnée démographique, le constat officiel établi ces derniers jours par les autorités de l'empire du soleil levant n'est pas surprenant. Que le Japon voit sa population décroitre sérieusement ne relève pas d'une curiosité inattendue. La chute record de près d'un million de ses habitants en 2022 est le signe d'une reformulation civilisationnelle que l'on perçoit à travers le monde entier et particulièrement chez les sociétés occidentales. En leurs seins, la désintégration de la cellule familiale ne date pas d'aujourd'hui et la dilution de la solidarité entre parents est de notoriété, bien que ces derniers temps un timide remembrement filiatif se reconstruit sous les fortes pressions économiques.Peu à peu cependant, depuis une ou deux décennies, la structuration familiale ancestrale, notamment occidentale s'effiloche pour désintégrer le sens parental jusqu'à permettre la défiguration de la nature humaine. Le travestissement du couple est devenu monnaie courante dans plusieurs pays pour que la civilisation occidentale tende vers un point de non-retour créant une confusion entre les réalités naturelles transfigurant les rôles parentaux. Cette véritable révolution sociale, maintenant légalisée et soutenue par des législations commence à avoir des effets sur la démographie. La procréation est évidemment dépendante d'une vision nouvelle sur l'existence où le partage des sentiments et des volontés a été dérouté. Les unions et les mariages se vêtissent de faces inouïes. Légitimées par les uns, condamnées par d'autres pour que la vie en société soit déroutée.
Bien que les libertés individuelles soient essentielles et intouchables, ce phénomène qui se généralise risque de poser un problème universel. Il n'est pas dit que la décroissance de la population japonaise, comme celles d'autres pays soit la cause d'une décroissance démographique. Mais le fait est que le monde s'imprime de traces indéchiffrables pour qu'une grande partie des êtres soit à la recherche d'une nouvelle identité.
Le tort probable est qu'elle le fasse en commençant par une curieuse redéfinition de la maternité.