Une journée d'étude sur le travail infantile a été organisée, dernièrement, par les services de la direction de l'action sociale (DAS), en collaboration avec les directions de l'éducation et du commerce, et à laquelle ont été conviés le juge des mineurs et l'association de la Protection des enfants orphelins.
Le Dr Boukachabia, directeur de l'action sociale, a été le premier à prendre la parole pour imputer ce phénomène aux conditions sociales dans lesquelles vivent les enfants qui quittent précocement les bancs de l'école pour aller chercher des opportunités de travail chez des particuliers, sinon exercer des activités commerciales. Le même responsable a évoqué les déperditions scolaires et la violence verbale et physique comme autres causes de ce problème. Propos rectifiés par la phrase suivante : « Nous avons parlé de violence chez seulement quelques enseignants. Nous reconnaissons à la majorité de ce corps son sérieux et son abnégation ». Le représentant de la direction de l'éducation mettra en relief les efforts déployés par l'Etat en matière d'aide aux nécessiteux, de prise en charge des internes et de la gratuité des études.« Les déperditions scolaires sont presque inexistantes dans le secteur », a-il déclaré. De son côté, l'inspecteur du travail a versé dans le même sens pour avancer le chiffre de 5 enfants mineurs employés illégalement, recensés par ses services en 2008, contre 11 enfants en 2003. Il insistera également sur les démarches entreprises par la même instance de contrôle en cas d'infractions commises dans ce domaine par les employeurs. Les contrevenants sont verbalisés et le dossier transmis à la justice. L'allocution du juge des mineurs s'est voulue un appel lancé en direction de la société tout entière, vu la gravité de ce phénomène. « C'est au niveau des mentalités qu'il faut provoquer le changement.Les parents qui privent leurs enfants des vacances, ceux qui en font une source de revenus supplémentaires et ceux qui leur inculquent très tôt la débrouillardise provoquent inconsciemment la rupture, d'abord, mentale de l'enfant avec son école. Les petits commerces auxquels s'adonnent ces personnes qui n'ont pas atteint l'âge d'être responsables les exposent à des dangers réels. Le vendeur de cigarettes est potentiellement dealer de drogue et consommateur », a-t-il expliqué. Des recommandations visant l'intensification des efforts des différents partenaires ont été adoptées à l'issue de cette rencontre.
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Posté Le : 17/01/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Djafri
Source : www.elwatan.com