Même si rien constitutionnellement rien n'oblige le premier ministre à présenter la démission de son gouvernement au président de la république, la tradition en Algérie veut que le locataire du palais du docteur Saadane présente sa démission au premier magistrat du pays dès l'annonce par le conseil constitutionnel des résultats des élections.
Le premier ministre devrait se rendre au bureau du président de la république au palais d'El Mouradia cette semaine pour présenter la démission de son gouvernement comme le veut la tradition à chaque élection parlementaire, le président pourra ensuite ou renouveler sa confiance au premier ministre ou mettre fin à ses fonctions et nommer une autre personne pour le remplacer, et ce sans prendre en considération les résultats des élections législatives, puisque l'actuelle constitution ne stipule pas une primauté de la majorité sur le premier ministère. Quelque soit le choix du président il devra, selon les observateurs prendre en compte lors de sa désignation des membres du prochain staff gouvernemental, le message envoyé par le peuple algérien le 10 mai à l'occasion des élections législatives qui ont vu un boycott massif, malgré une légère amélioration du taux de participation par rapport à 2007, le message a été en partie adressé au pouvoir qui a échoué à comprendre ses préoccupations, et en partie au gouvernement qui donné des chiffres dont certains sont n'ont rien à voir avec la réalité et les situation du citoyen. Le boycott a reflété la grogne populaire contre les politiques qui croient toujours en 2012 que les algériens peuvent être dupés. Si le nom du premier ministre sera connu immédiatement après l'annonce des résultats officiels des législatives par le conseil constitutionnel et déterminé légalement à 72 heures après le vote, les ministres du staff gouvernemental ne seront pas connu avant le 25 mai, conformément à l'article 113 de la constitution qui stipule que « la législature débute de plein droit le dixième jour suivant la date d'élection de l'Assemblée populaire nationale, sous la présidence de son doyen d'âge assisté des deux députés les plus jeunes », session au cours de laquelle les nouveaux députés seront installés par la commission constituée a ces effet, après avoir reçu le feu vert de l'institution de Tayeb Belaiz, et ce afin de remplacer les députés qui seront nommés comme ministre dans le nouveau gouvernement. Il est prévu que le prochain gouvernement soit une « mosaïque » de tous les partis politiques et sera plus élargi au delà de la précédente alliance. Il est prévu au vu des résultats des élections législatives ainsi que de la prochaine période qui sera importante à plus d'un égard, que la président de la république constitue un nouvel appareil exécutif pas seulement parce que le précédent gouvernement a duré trop longtemps, mais également parce que les algériens attendent un « changement », le pouvoir assurera à travers le nouveau staff gouvernemental aux algériens que leur message a été reçu 5 sur 5.
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Posté Le : 11/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com