Algérie

Démission des membres musulmans



Les membres musulmans de l'Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) co-présidée par Djelloul Seddiki, également directeur de l'Institut théologique de la Grande Mosquée de Paris, ont démissionné de cette instance, reprochant à leurs homologues juifs de l'AJMF leur silence face aux « crimes de guerre » israéliens à Ghaza. Le président d'honneur de l'AJMF, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et ex-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), fait partie des démissionnaires. « On ne pouvait pas rester dans l'AJMF », a expliqué M. Seddiki à l'AFP, déplorant le silence de ses partenaires juifs au sein de l'association, malgré le très lourd bilan humain de l'opération israélienne dans la population de Ghaza. « On ne se parle plus. Ils ne m'ont plus appelé depuis le début de la guerre », a-t-il affirmé, confiant avoir reçu un appel du rabbin Michel Serfaty après l'annonce de sa démission. « C'est trop tard », a estimé M. Seddiki. Dans un communiqué exposant les motifs de sa décision, il se déclare « choqué et consterné devant l'ampleur des « masacres » inqualifiables dont sont victimes les habitants de Ghaza depuis plus de vingt jours par l'armée de l'occupation israélienne ».Il déplore de la part des représentants juifs au sein de l'AJMF « l'absence totale de condamnations qu'impliqueraient les objectifs du vivre ensemble et du rapprochement entre les communautés que se sont fixé les fondateurs de l'AJMF depuis bientôt cinq ans ». « Ce silence ne peut être justifié que par une complicité à l'égard de ces crimes de guerre et qui rend les abc du dialogue et de l'amitié escomptés caducs » et « dépourvus de toute crédibilité ». « Dans ces circonstances insoutenables, le devoir de coreligiosité, de fraternité, de solidarité, voire même d'humanité, à l'égard de nos frères martyrisés nous impose un temps de deuil, de témoignage, de méditation, de prière et de silence à la mémoire des milliers de victimes à Ghaza », écrit-il.


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