Le recteur et 14 autres cadres dirigeants de l'université Mohamed-Cherif Messaâdia de Souk-Ahras ont déposé, avant-hier, une démission collective en réponse à une protestation non-stop menée depuis des mois par une section syndicale affiliée à la protestée UGTA et qu'ils qualifient d'illégale et jouissant de soutien auprès de quelques milieux déstabilisateurs.Dans un communiqué rendu public hier, nous lisons ceci : « Vu la gravité des accusations, des propos fallacieux et les approches mensongères portés à travers les réseaux sociaux et les différents organes de presse par une minorité d'enseignants et d'employés se réclamant d'un syndicat implanté illégalement et dont le taux de mobilisation lors des regroupements n'a jamais dépassé les 8% (?) l'administration a pris cette décision (démission collective)».
Et d'ajouter plus loin que le dialogue amorcé maintes fois et les efforts consentis par lesdits cadres démissionnaires pour remédier à toutes les situations professionnelles n'ont pas réussi à atténuer du climat délétère imposé par un groupe, auteur de propos et d'écrits attentatoires à nos familles et à nos personnes et qui n'honore guère l'éthique de l'université.
Contacté par téléphone, le docteur Zoubir Bouzebda, recteur de l'université, a déclaré à El-Watan que cette décision extrême est le résultat logique des excès constatés dans les rapports d'une section qui active dans l'illégalité et pour laquelle l'administration a fait preuve d'une grande compréhension. « Revendiquer des droits pour lesquels nous militons au même titre que nos collègues ne nous contrarie guère car nous sommes enseignants à l'origine. Ceci ne doit pas justifier, nonobstant, les graves accusations, les diatribes et les propos diffamatoires et inappropriés proférés à notre encontre par une entité sans assises et sans documents officiels », a-t-il déclaré.
Le même recteur tient à informer la communauté universitaire et l'opinion publique de ces graves dépassements. Dans un communiqué rendu public par la section syndicale décriée par les démissionnaires, cette dernière réfute les faits et pointe un doigt accusateur à l'adresse du secrétaire général de l'université tenu pour responsable de cette situation de blocage. « Les enseignants ont fait l'objet de propos injurieux et d'atteinte à leur intégrité morale via facebook et l'auteur n'est autre que le secrétaire général de cette institution pédagogique », ont-il dénoncé.
La même section considère que la démission en question est une tentative de contourner les problèmes de fond de l'université à savoir, entre autres, le non respect du calendrier des réunions avec le partenaire social, des pressions exercées contre les syndicalistes et le refus du dialogue.
Ils estiment, toutefois, que la démission est la bienvenue pour une partie des démissionnaires tenus pour responsables de la gestion chaotique du secteur de l'enseignement supérieur à Souk-Ahras. Un conflit porteur de plusieurs non-dits et d'objectifs difficile à cerner. Nous y reviendrons.
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Posté Le : 31/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djafri
Source : www.elwatan.com