Algérie

Démission collective de militants FFS de la daïra des Ouadhias



Démission collective de militants FFS de la daïra des Ouadhias
Rien ne va plus au FFS (Front des forces socialistes) à Tizi Ouzou. Samedi, le plus vieux parti d'opposition a enregistré la démission collective de militants de deux sections locales, Agouni Gueghrane et Aït Bouadou, deux communes relevant de la daïra des Ouadhias, au sud-est de Tizi Ouzou.
Une trentaine de militants ont remis leurs cartes d'adhésion aux instances du parti. L'annonce a été faite par les démissionnaires via une déclaration rendue publique samedi. Un document à travers lequel les désormais ex-militants du plus vieux parti d'opposition ont dénoncé les agissements de la direction nationale du parti à qui ils reprochent d'avoir «excellé dans la docilité, la servitude, la recherche de l'intérêt personnel mais surtout la compromission». Les rédacteurs du document accusent les responsables du parti de pratiques contraires aux idéaux du FFS, mettant en avant les man'uvres du secrétariat national pour un rapprochement avec le pouvoir. «Jamais dans l'histoire du FFS, un membre de sa direction n'a encensé dans un communiqué officiel le Conseil constitutionnel, dont la seule compétence reconnue est la validation pure et simple de toutes les fraudes électorales», lit-on dans leur déclaration. «La compromission et la prosternation du FFS devant le pouvoir sont amplement confirmées par l'arbitraire qui s'est abattu sur tous les cadres honnêtes, intègres, crédibles et compétents», poursuivent-ils, convaincus que «la déviation est irrévocablement consommée et qu'il demeure impossible de soustraire le parti des griffes et tentacules du pouvoir». Tout en précisant que leur décision de ne plus militer pour le parti, les désormais ex-militants du FFS disent poursuivre leur combat pour «l'idéal de justice sociale et de démocratie». Au mois de septembre dernier, le plus vieux parti d'opposition, le FFS, a enregistré la démission d'une vingtaine de militants aux Ouadhias. La fédération de Tizi Ouzou, réagissant à cette démission collective d'une trentaine de militants du parti, a estimé, dans une déclaration rendue publique hier dimanche, qu'«il s'agit d'un groupe d'anciens militants non identifiés, en rupture de ban antérieure avec les structures du parti». Par la voix du premier responsable de ce parti à Tizi Ouzou, l'instance fédérale du FFS a indiqué, comme pour minimiser cette démission collective, que «la section du FFS à Aït Bouadou est en activité permanente et qu'elle n'a enregistré aucune démission depuis son congrès électif» et que « la section d'Agouni Gueghrane est en phase de restructuration». «Le FFS, qui est conscient des enjeux politiques de la situation actuelle, reste serein et mène à bon port les objectif qu'il s'assigne, et aucune manipulation frondeuse ne nous fera dévier de notre ligne originelle pour le combat de la démocratie», lit-on à travers le document.


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