Demi-mesures

Des caméras seront installées dans nos stades. Une nouveauté quand bien même qu'à notre sens, elles ne soient pas d'une grande utilité, si des mesures coercitives n'accompagent pas cette demi-mesure. C'en est une à plus forte raison que c'est un moyen insuffisant pour débusquer tous les auteurs d'actes de violence.Dresser également, un fichier de hooligans est en soi une autre demi-mesure dans la mesure où nul ne peut les empêcher de pénétrer dans les stades. Les moyens de contourner ces demi-mesures représentent un jeu d'enfant pour ces hooligans d'un autre âge, faut-il l'avouer. Toujours est-il que la mort d'Ebossé a remué les consciences et contraint les responsables, à quelque niveau qu'ils soient, à se pencher sur ce fléau qui empoisonne notre football. C'est déjà encourageant bien que l'éradication de la violence exige d'autres mesures aussi draconiennes les unes que les autres. Comme par exemple durcir la loi de manière à obliger ces hooligans à réfléchir plutôt deux fois qu'une avant de passer à l'acte. Sinon, et il faut bien l'avouer, ces demi-mesures ne serviront à rien car la violence dans les stades, et partout ailleurs, a pris des proportions dramatiques dans notre pays. N'est-ce pas qu'en Angleterre, le hooliganisme n'est désormais qu'un mauvais souvenir ' Ce pays a frappé d'une main de fer pour venir à bout de cette bête immonde et l'éradiquer définitivement du paysage footballistique. Quand on veut, on peut, dit-on. C'est ce qui fait défaut en Algérie. On a laissé faire jusqu'à ce qu'il y a eu mort d'homme. On a beau tiré la sonnette d'alarme et interpellé les responsables du secteur mais le manque de volonté et l'absence d'initiative concrète, ont fini par mener notre football là où il est aujourd'hui. Plongé dans la violence, la corruption et infesté de voyous, surgis de nulle part alors que les vrais sportifs sont marginalisés comme des laissés-pour-compte.