Algérie

Démarches internationales pour la reprise du dialogue entre les nouvelles autorités et les Frères musulmansEgypte



Démarches internationales pour la reprise du dialogue entre les nouvelles autorités et les Frères musulmansEgypte
La mise en exécution des mesures sécuritaires décidées par les autorités égyptiennes pour mettre fin au sit-in des pro-Morsi sur les places Rabaa al Adawiya et al Nahda (Gizeh) pose un véritable dilemme au gouvernement égyptien alors que des rapports de presse font état d'un accord d'apaisement tacite entre le gouvernement et les Frères musulmans.Les contacts, eux, se poursuivaient encore entre les deux parties à travers des médiations étrangère et locale dans le cadre d'une négociation pour sortir le pays de la crise qu'il traverse. L'autorité de transition en Egypte fait face à des pressions extérieures afin qu'elle ne s'empresse pas de recourir à la solution sécuritaire et recherche, plutôt, une issue aux problèmes sécuritaires à travers un dialogue autour d'une solution globale de la crise politique.
Dans une déclaration, Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) a indiqué samedi que la situation en Egypte "est extrêmement précaire", rejetant avec "fermeté" le recours à la violence et réitérant son soutien à la "manifestation pacifique".
Elle a précisé, à ce propos, que les propositions formulées par la délégation américano-européenne la semaine dernière pour un règlement de la crise en Egypte "restent de mise pour les partis", affirmant que l'UE "suit au quotidien la situation à tous les niveaux".
Le Premier ministre égyptien Hazem Beblawi a annoncé jeudi la dispersion imminente des sit-in des partisans du président déchu Mohamed Morsi au moment où des rapports de presse soulignent que la mise en exécution du plan se fera progressivement afin de prendre le temps de trouver un scénario plus approprié pour éviter l'effusion de sang sur la base d'un accord de principe conclu entre les Frères musulmans et le gouvernement.
Vendredi, l'administration américaine a révélé l'existence de pourparlers entre le gouvernement et l'opposition en vue de parvenir à une réconciliation et d'amorcer un processus politique inclusif.
Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a indiqué que les Etats-Unis comptent poursuivre leurs efforts à travers les visites de hauts responsables au Caire faisant allusion à un éventuel déplacement d'autres responsables dans les tout prochains jours. Celui-ci s'inscrit toujours dans le cadre de la médiation initiée par William Burns, sous-secrétaire d'Etat américain au Caire la semaine dernière.
Cette déclaration coïncide avec celles émanant de sources proches de la confrérie islamiste faisant état d'une éventuelle visite à Washington en début de semaine du dirigeant Abdelmaoujoud Dardiri, membre de la commission des relations extérieures du Parti de la liberté et de la justice (PLJ).
Au regard de ses relations avec nombre de responsables américains, il devra prendre part à une série de rencontres non annoncées avec le groupe de travail chargé du dossier de l'Egypte présidé par le ministre américain de la Défense.
Il rencontrera également des responsables du département d'Etat américain et du Conseil de sécurité national.
D'autre part, des sources proches des Frères musulmans ont souligné que les pourparlers qui ont eu lieu durant ces dix derniers jours avec les représentants du gouvernement à la faveur d'une médiation euro-américaine et de pays du Golfe ont été marqués par l'intransigeance des deux parties mais "n'ont pas échoué".
Les nouvelles autorités "ont accepté le principe" de libération d'un nombre de dirigeants islamistes et le déblocage des fonds gelés des Frères musulmans outre la participation de la confrérie au gouvernement d'union nationale, ajoute la même source.
L'accord a cependant été bloqué par le refus de l'armée de libérer Mohamed Morsi et Khairat Chater pour des "raisons politiques et sécuritaires", selon les Frères musulmans.
Citant une source bien informée, le journal Al Ahram a rapporté sur son site qu'un accord a "en effet été conclu" entre les Frères musulmans, les nouvelles autorités et les forces armées mais n'a toujours pas été annoncé.
Par ailleurs, l'accord a été ficelé après que Khairat Chater, homme influent de la confrérie islamiste, a accepté lors d'une rencontre avec les émissaires internationaux quatre points.
Il s'agit du non retour de Morsi au poste de président de la République, le non retour du Majless Echoura (conseil consultatif), l'amendement de la constitution actuelle et, enfin, l'acceptation par la confrérie de la feuille de route.
Au sujet de la levée des sit-in, la même source a indiqué que les Frères musulmans "ne riposteront pas à la police" dès lors que les deux parties avaient convenu de mettre fin à l'effusion de sang.
La haute autorité sunnite d'Al Azhar a, quant à elle, entamé des contacts avec les initiateurs de la réconciliation nationale afin de les inviter à une réunion la semaine prochaine consacrée à la recherche d'une sortie de crise en Egypte.


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