Sur les vingt-trois pays qui ont officiellement déposé des demandes pour rejoindre le groupe des BRICS, dont la liste exhaustive a été rendue publique lors d'une récente conférence de presse de la Cheffe de la diplomatie de l'Afrique du Sud, Naledi Pandor, un seul a surpris tous les observateurs.Le Maroc, puisque c'est le pays qui a demandé à adhérer aux BRICS, presque sans frapper à la porte, vient grossir les rangs des pays qui veulent devenir membres de ce groupe, propulsé au-devant de la scène médiatique d'une manière particulière, ces derniers mois à cause d'une volonté de plus en plus affirmée sur la scène internationale d'en finir avec le monde unipolaire. L'Algérie, l'Egypte, le Nigéria, l'Ethiopie et le Sénégal, pour ne citer que ces cinq pays africains (sur 23), ont depuis longtemps manifesté leur intérêt à adhérer aux BRICS, mais à aucun moment le Maroc n'a affiché ses ambitions dans ce sens, ni manifesté une quelconque approche aussi informelle soit-elle, pour rejoindre le groupe BRICS.
Qu'elle prenne de court les observateurs, ou qu'elle soit jugée surprenante et inattendue, l'introduction par le Maroc de la demande en question ne tient pas du hasard ou d'une action désordonnée. Seulement, pour expliquer et comprendre cette décision du makhzen, rien n'est plus obscur.
Le Makhzen, qui garde un silence lourd sur ses intentions réelles, n'a peut-être aucune explication convaincante au sujet de sa démarche. D'autant que la Maroc se voyait, depuis toujours plus proche du groupe G7 que des BRICS, ou même nourrissant par moments un certain attrait pour rejoindre l'Union européenne et, si on y ajoute le fait que les BRICS soutiennent une solution politique qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, et exprimé leur plein soutien à la mise en ?uvre de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (MINURSO), on aura plus de raisons qui éloignent le Maroc de ce groupe. Mais, contre toute logique, et sans sourciller, le Maroc a déposé une demande d'adhésion aux BRICS, et ce après s'être échiné, ces dernières semaines, à distiller à travers des médias marocains des informations relevant de la propagande au sujet du rejet de la demande de l'Algérie. Ce qui révèle les craintes du Maroc de voir l'Algérie adhérer à ce groupe et gagner plus de puissance économique et surtout, d'influence sur le plan international. Est-ce, donc, pour gêner les efforts de l'Algérie déployés dans ce cadre ' Rien ne rapproche le groupe BRICS de la tendance politique du Maroc, qu'est-ce qui le fait bouger dans ce sens, alors '
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Posté Le : 14/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com