Algérie

Démantèlement tarifaire: Un nouveau round le mois prochain


L'Algérie et l'Union européenne tiendront en juin prochain un nouveau Conseil d'association et entameront ensemble, par ailleurs, dans le même mois le 4è round des négociations sur le calendrier du démantèlement tarifaire.

Ces annonces ont été faites par le MAE et saluées par le Commissaire européen hier à la résidence El Mithak. Medelci a rappelé que c'est la 2è visite que ce responsable entreprend en Algérie après celle de juin 2010. C'est ce qui prouve selon lui «l'intérêt qu'accorde l'UE à notre pays et confirme son intention de continuer à travailler ensemble et à consolider encore plus notre coopération dans le domaine politique, économique, technique, technologique…» Il notera «quelques avancées politiques «sur les questions sécuritaires, droits de l'homme.» Le MAE fera savoir que l'année dernière, les deux parties avaient décidé du principe d'installer un sous-comité de dialogue politique. «Aujourd'hui, la décision est officielle et est retenue d'un commun accord,» dit-il. «Je suis content que la délégation algérienne a reçu une instruction pour conclure l'accord de son installation,» a déclaré Füle à cet effet. C'est pour lui «une nouvelle idée pour renforcer le dialogue politique entre l'UE et l'Algérie.» Idée qui conforte la nouvelle approche politique de l'UE lancée le 8 mai dernier, qui est «le partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée.» Un partenariat qui s'inscrit dans la politique de voisinage européenne à laquelle l'Algérie refuse d'adhérer avant de voir les problèmes de l'accord d'association réglés. Füle mettra l'accent sur la société civile que l'UE veut impliquer dans le lancement de ce nouveau partenariat. Rôle qui sera examiné d'ailleurs, par le Conseil d'association qui réunira l'Algérie et l'UE en juin prochain.» Nous aurons des discussions sur les moyens d'améliorer le climat des affaires et des investissements, l'implication de la société civile (point important pour nous) dans les réformes, ainsi que les partis politiques officiels.» Medelci avait précisé que la priorité était accordée à la coopération économique. Mais «depuis quelques mois, l'idée a été retenue pour élargir les discussions aux droits de l'homme (dans leur définition moderne), la sécurité, la démocratie (dans son sens large et non dans un sens autre) ainsi que la libre circulation des personnes chez eux et ailleurs.»

Le MAE avait par ailleurs estimé dans son avant-propos que «le démantèlement tarifaire n'est pas une gestion négligeable, bien au contraire mais il n'est pas pour faire basculer tout l'édifice.» Le 4è round des négociations sera lancé selon lui à Alger au plus tard au début du mois de juin prochain. «Nous avons mandaté notre délégation pour finaliser les négociations conformément à l'accord qui permet de renégocier le calendrier pour permettre de moderniser les filières concernées,» a-t-il affirmé.

Il indiquera que la priorité est donnée au développement des secteurs hors hydrocarbures en «créant les conditions pour des investissements.» Pour lui «les négociations sont très avancées pour créer des partenariats encourageants notamment avec les Français, les Anglais et les Allemands.» Il rappellera au titre du volet financier, le nouveau système de crédits développés par l'UE à l'endroit de l'Algérie dont le montant est de 172 millions d'euros.

Les deux responsables se sont entretenus sur la situation qui prévaut dans le monde, la région, le Sahel et aussi les relations avec le Maroc. ««Nous considérons l'Algérie comme acteur crucial dans cette région, l'Union souhaite lui apporter son soutien et son partenariat,» a affirmé Füle. «Notre voisinage est en train de changer, l'UE aussi.(…)Nous voulons avoir comme mots-clés le sens de la responsabilité mutuelle et le respect de nos valeurs. (…) Je suis venu exprimer ma solidarité et mon soutien à l'Algérie,» a-t-il encore dit. En évoquant «les changements dramatiques» dans la région, Füle a souligné que «personne n'a d'immunité absolue contre le changement mais évidement chaque pays doit suivre son propre chemin.» Parce qu'il avait dit avant «l'UE se félicite de la levée de l'état d'urgence par l'Algérie et des quelques réformes qu'elle a engagées. Nous espérons qu'elles répondent aux aspirations algériennes, il faut bien entendu être à l'écoute du peuple.» Le MAE avait affirmé avant lui que «nous souhaitons que la paix revienne le plus rapidement en Libye et que le dialogue revient entre les Libyens,» avait déclaré en substance Medelci pour sa part à ce sujet.


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