«Celui qui ne consent pas à se tromper n'agit pas», écrivait le philosophe genevois Henri Frédéric Amiel. Mais répéter indéfiniment les mêmes erreurs, ne pas avoir le courage et l'honnêteté de reconnaître les fautes qu'on a pu commettre dans sa vie ou son métier afin d'essayer de les corriger ou, à tout le moins, éviter de les recommencer, est un outrage à sa propre intelligence, le contraire de la sagesse et l'humilité. Personne n'est censé tout connaître, être parfait et omnipotent en toutes choses, avoir la science infuse. Aussi, il n'y a aucune honte à demander conseil avant de prendre une décision, à écouter le maximum de voix autorisées avant d'opter pour une solution, à accepter de se ranger à l'avis d'autrui lorsqu'il paraît le plus pertinent, plutôt que de n'en faire qu'à sa tête et risquer d'obtenir un résultat égal à zéro. L'expérience humaine montre qu'on a toujours plus de chance de se tromper lorsqu'on agit impulsivement en solitaire qu'à la suite d'une décision prise en collégialité et sans précipitation. «Celui qui demande conseil défait Satan», affirme un célèbre adage de notre terroir.
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Posté Le : 19/11/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Bouali
Source : www.lequotidien-oran.com