Algérie

Demande d'un audit sur l'argent des cimetières français en Algérie



Depuis la ville française de Nîmes, le collectif «Pour la sauvegarde descimetières français d'Oranie» vient de lancer un appel pour la réhabilitationdes sépultures des 150 cimetières français de la région Ouest d'Algérie autitre, précise-t-il, de «devoir de mémoire». Le président de ce collectif,Antoine Candela, cité par l'AFP, a affirmé «qu'il faut réhabiliter cessépultures pour en assurer la pérennisation». C'est d'ailleurs dans laperspective d'attirer l'attention des hommes politiques et notamment lescandidats à l'élection présidentielle sur cette question, que le président ducollectif a animé une conférence de presse. Le collectif s'interroge cependantsur l'utilisation de sommes gérées par le ministère français des Affairesétrangères et versées par les villes de Bordeaux, Béziers, Nîmes et Marseillepour la réhabilitation de ces cimetières, a déclaré M. Candela. Il a également demandé des précisions au ministère des Affairesétrangères sur l'affectation de 50.000 euros débloqués en juin par la missioninterministérielle aux rapatriés pour que des travaux soient lancés en Oranie.  En l'absence de réponse, M.Candela a indiqué que le collectif exigera «un audit». Une délégation ducollectif, créé en novembre 2004 et qui revendique 500 adhérents dans toute laFrance, devait être reçue hier soir à Nîmes par un conseiller du ministre desAffaires étrangères Philippe Douste-Blazy. Au total, 209.000 tombesfrançaises, témoignage de 130 ans de colonisation, peuplent toujours 523cimetière algériens. La préservation et la réhabilitation de ce patrimoine,dégradé par le temps, figuraient parmi les engagements pris par le présidentChirac lors de sa visite en Algérie en mars 2003.  En 2004, le ministère desAffaires étrangères français avait pris la décision d'un regroupement, entombes ou ossuaires, selon le cas, de sépultures françaises en Algérie.  Un texte ministériel avait,alors, accordé un délai de quatre mois aux familles concernées, pour faire connaîtreaux consulats de France en Algérie si elles souhaitaient effectuer le transferten France de leurs défunts.  Le texte dresse la liste de 62 petitscimetières abritant 4.000 tombes, qui sont concernées par le projet deregroupement dans des nécropoles urbaines plus vastes. Le plan ne concerne que2% du total des tombes, celles qui, situées dans des localités reculées, sontdans un état de délabrement très avancé. Un obélisque de béton devait êtreimplanté sur les anciens sites pour en perpétuer la mémoire.  Les regroupements ne constituentqu'une petite partie du plan de réhabilitation général des cimetières d'Algérieauquel l'Etat français et les collectivités territoriales volontaires avaientconsacré 300.000 euros en 2005. Des opérations de réhabilitation ont déjà étémenées dans les cimetières français du Centre et de l'Est du pays, ainsi qu'auniveau du cimetière français d'Oran sur une soixantaine de tombes, en novembre2006, avec l'accord du maire.Des opérations de regroupement des restes mortels des personnesprécédemment enterrées dans les cimetières communaux ont eu lieu en 2006 àBlida, et à Constantine et à Chlef en présence de l'ambassadeur de France enAlgérie.


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