Déluge de grêle et de pluie à Mohammadia (Mascara)

Des dégâts, une famille sinistrée et un enfant blessé En l’espace de 12 minutes seulement, lundi en fin d’après-midi, des trombes d’eau accompagnées de grêle se sont abattues sur la région de Mohammadia (Mascara), sans faire trop de mal heureusement, les dégâts se résumant à une famille sinistrée et à un enfant de 10 ans victime d’une fracture de la jambe. Les habitants de la ville des oranges n’oublieront pas de sitôt les moments de frayeur qu’ils ont vécus, en cet après-midi de lundi, quand au bout d’une douzaine de minutes seulement, la plupart des quartiers, situés en contrebas, ont été submergés par les eaux, au point de provoquer l’arrêt de la circulation à travers plusieurs axes routiers de la cité. Quant à la nouvelle trémie, qui longe la tristement célèbre RN04, elle fut envahie par les eaux en furie, ce qui eut pour effet de l’interdire à la circulation durant près de 3h00. Mieux, les pompes refoulantes, actionnées à cet effet, ont vite fait de montrer leurs limites face aux torrents impétueux qui s’engouffraient par cette voie. Les eaux torrentielles ont également failli provoquer le pire, à la suite de l’inondation de la maison de l’imam de la mosquée de Kouadria, dont les membres de la famille n’ont dû la vie sauve qu’à l’intervention opportune des pompiers venus à la rescousse, d’autant plus que le niveau des eaux avait vite atteint près d’un mètre de hauteur, en provoquant beaucoup de dégâts à l’intérieur de cette maison mitoyenne de la mosquée. Juste à côté, l’effondrement d’un mur a failli tuer un enfant de 10 ans qui s’en est tiré heureusement avec une fracture de la jambe. Parmi les autres quartiers les plus touchés, on relève la cité Kaddour Belkaïm, la cité Mimouni Lahcène, ainsi que les rues El-Qods et Larbi Ben Mhidi. Signalons qu’une cellule de crise, présidée par le chef de daïra, a été mise sur pied, en vue de superviser le cours de ces événements. Ainsi, à travers ces intempéries qui surviennent après celles meurtrières de 1999, beaucoup d’insuffisances ont encore une fois été mises à nu. Particulièrement au niveau du réseau d’assainissement obstrué en plusieurs endroits avec des avaloirs qui se bouchent à la moindre averse. C’est justement ce qui a fait dire à un vieux citoyen: «Que serions-nous devenus si ce déluge avait duré plus que ces seules 12 minutes?...» C’est dire le travail qui attend le nouveau chef de daïra qui, à travers cet événement orageux, vient de subir le premier test de sa difficile mission. Notons enfin, qu’au moment où nous rédigions ces lignes, les principales artères de la ville de Mohammadia étaient encore envahies par la boue et attendaient l’intervention des services techniques de l’APC, rapidement débordés par cette situation pour le moins inattendue. M. Mahi