Deuxième jour de l'offensive de l'armée syrienne à Alep. Les combats y faisaient rage hier. Les rebelles appellent à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et disent craindre un massacre.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas de répit pour les rebelles syriens. L'armée a intensifié hier son offensive appuyée par des chars et des soldats. Des bombardements par hélicoptères et à l'artillerie lourde avaient commencé samedi, poussant des milliers d'habitants d'Alep à quitter la ville. Craignant un véritable massacre, le chef du conseil militaire rebelle d'Alep a appelé hier l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie et a appelé la communauté internationale à intervenir pour empêcher ces crimes. Le Conseil national syrien (CNS), principal groupe de l'opposition, a réclamé quant à lui une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher les massacres de civils que le régime s'apprête à commettre. Il a également réclamé des armes. Son président affirmait hier que «nous voulons des armes qui nous permettraient d'arrêter les chars et les avions de combat. Le régime a planifié des grands massacres à Alep. La rébellion a besoin de soutien pour opérer un changement significatif dans la révolte». Bien décidée à reprendre le contrôle d'Alep, l'armée syrienne intensifie ses bombardements tandis que la diplomatie explique les raisons de cet acharnement. «Les rebelles syriens à Alep seront sans aucun doute vaincus », promettait le ministre syrien des Affaires étrangères qui affirmait que «toutes les forces anti-syriennes se sont rassemblées à Alep pour lutter contre le gouvernement et elles seront sans aucun doute vaincues par les forces armées syriennes. Le peuple syrien se bat aux côtés de l'armée». Relayant la thèse du complot, ce même ministre indiquait hier que la Syrie est la cible d'un complot mondial dont les agents sont les pays de la région. Pendant ce temps, la liste des victimes s'allonge. 150 personnes, dont 22 civils, des soldats et rebelles ont été tuées à Alep depuis le début de l'assaut des forces gouvernementales syriennes selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Seul le médiateur international pour la Syrie croit encore en la possibilité d'une solution politique. Kofi Annan s'est dit inquiet face à la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep. «Je suis inquiet des informations sur la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep, en anticipation d'une bataille imminente», ajoutant que «l'escalade militaire à Alep et dans les environs démontre la nécessité pour la communauté internationale de se rassembler pour persuader les parties que seule une transition politique, conduisant à un règlement politique, résoudra cette crise et apportera la paix au peuple syrien.»
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Posté Le : 30/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N I
Source : www.lesoirdalgerie.com