Algérie

Délocalisation des taxis de Rahmani Achour: Une nouvelle station et de nouvelles contraintes



Comme annoncé dernièrement, la commission communale de transport a procédé, hier matin, à la délocalisation de la station de l'avenue Rahmani Achour vers une nouvelle qui a été aménagée dans l'ancien parc communal, situé en bas du grand hôtel Cirta.

Ainsi, à partir de 8 heures, des motards de la police postés à l'entrée de la ruelle conduisant à la nouvelle station ont commencé à inviter les taxieurs à se diriger vers cet endroit et en orientant également les usagers tout en les informant des nouvelles dispositions prises pour organiser la circulation.

Quant aux bus de transport public qui, jusqu'à lundi dernier, étaient stationnés au niveau de la placette de l'EPECO, ils ont aussitôt occupé la place laissée vacante par les taxieurs. Outre les membres de la commission communale de transport, les représentants des syndicats des taxieurs et des transporteurs ont tenu à être présents pour superviser l'opération et relever les inconvénients de la nouvelle formule. Ils ont pris acte de la bonne volonté des taxieurs de collaborer à la mise en place de la nouvelle organisation de transport. Et jusque-là tout a bien marché. Jusqu'au moment où les taxis ont commencé à affluer pour entrer dans la nouvelle aire qui leur a été réservée. Là tout le monde a pu constater le problème d'encombrement posé tant au niveau de l'espace de stationnement que de la petite ruelle y conduisant. Et cet inconvénient est apparu évident lorsque tous les taxieurs domiciliés à cette station et desservant les trois lignes de la nouvelle ville, d'El-Khroub et de la gare routière Est ont commencé à venir en même temps pour prendre la clientèle. «On n'a pas idée de nous faire entrer dans une station dont l'aménagement n'est pas encore terminé», s'est écrié un taxieur qui nous a fait le constat de l'état des lieux : du sable et des matériaux de construction entreposés dans un coin, de larges espaces non encore cimentés, absence d'escaliers d'accès à la station par la partie supérieure, absence d'éclairage, de sanitaires, de places aménagées pour permettre aux vieilles personnes de s'asseoir en attendant le taxi, etc. «Ils nous ont emmenés dans une sorte de camp de concentration. C'est Guantanamo! », s'est plaint un autre taxieur. Arrivant sur les lieux, M. Bouadi, le président du syndicat des taxieurs placé sous l'égide de l'UGCAA, a reconnu lui aussi que l'endroit ne peut contenir les 25O taxis assurant ces lignes. D'autre part, les riverains de la nouvelle station ont protesté après que leurs véhicules soient interdits de stationnement dans la ruelle et ont demandé à la commission de leur trouver, au plus vite, une solution de rechange. Finalement, seuls les représentants du syndicat des transporteurs publics se sont montrés très satisfaits en déclarant que l'endroit leur convient parfaitement et qu'ils n'ont aucun problème. N'empêche, plusieurs taxieurs ont déclaré «accepter cette situation pourvu, ont-ils demandé, que les services de police soient constamment sur place et empêchent les nombreux taxis fraudeurs qui opèrent dans l'avenue et nous enlèvent les clients».

Intervenant en dernier lieu, le représentant de la mairie, M. Bouarroudj, chef de service du transport, a assuré que tous les aménagements nécessaires à la station seront complétés. «De toute façon, a-t-il rappelé, la formule est mise sous expérimentation pour une durée d'un mois pour jauger de la fonctionnalité de la nouvelle organisation. Et si les inconvénients s'avèrent plus nombreux que les avantages, nous aviserons». Son collègue M. Lifa représentant de la direction du transport a affirmé que c'est une solution provisoire et les taxieurs doivent prendre leur mal en patience en attendant que les grands chantiers engagés dans la ville soient terminés.




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