Dellys située à 96 km au nord-est de lacapitale, jouit d'une beauté naturelle que seule... la nature est capable dedonner. De Tagdempt le ton est donné, la ville reste sobre avec des bâtisses enpleine construction qui s'érigent quatre années après le séisme. Beaucoup demonde, surtout les femmes arpentent l'avenue principale de Dellys. L'accueilest chaleureux mais surtout très respectueux du fait que beaucoup de boutiquessont tenues par des femmes. Le Delssi de nature réservé, préfère s'effacer pourpermettre à la gent féminine d'être à l'aise entre elle. Au carrefour du marintenu par Karim, des cartes postales de Dellys datant de 1900 restent la seulemémoire d'une ville connue de sa casbah érigée avant celle d'Alger.Hélas soupire les Delssis que nous avonsrencontrés, les fontaines ont disparu et le haut de la ville a soif en cettepériode de grandes chaleurs et pourtant une source jaillit toujours encontrebas de la cité des Rosiers sur la côte se mêlant à l'eau salée où seulsquelques téméraires osent prendre leur douche à l'eau douce. Le château fortest un véritable vestige qui heureusement se trouve être propriété des ex-PTT,fréquenté par le personnel d'Algérie Télécom et ceux d'Algérie Poste durant lasaison estivale ce qui a permis de préserver ce lieu dans un état impeccable,sa tour d'une cinquantaine de mètres a subi quelques dégâts au lendemain duséisme de 2003. Le tour de la propriété nous a permis de replonger dans uneépoque qui devait conjuguer avec l'harmonie de l'environnement et le respect dela nature. Erigé en cascade, l'édifice est bâti sur deux niveaux avec un hallimmense, l'accès à l'étage supérieur se fait à partir de très larges marches.On raconte que le château fort a été érigé par un colon en 1892 pour sa filleafin de pouvoir contempler la mer et plus loin, la France. D'ailleurs, la mêmepersonne avait construit un château identique en Espagne. Mais si l'intérieurdu château se trouve en parfait état, le chemin qui y mène reste une pistepoussiéreuse et l'APC devrait y songer à asphalter les 200 mètres menant àcette merveille qui selon les riverains a vu le président Ben Bella séjournerdurant quelque temps. Les Delssis regrettent l'état d'abandon dans lequelbaignent pratiquement certains vestiges de la ville, à l'image des pharesBennuit plus connu sous l'appellation de Bordj F'nar ou celui de SidiAbdelkader. Bordj Fnar avait été saccagé durant la décennie noire par un groupeterroriste afin de faire échouer les navires marchands qui regagnent le port deDellys.Les Delssis gardent les mêmes valeursempreintes de respect du passant et de l'invité, en face d'eux, vous devez bienécouter car les Delssis parlent doucement et à voix basse, le port du classiquebleu de Chine est de mise. Au carrefour du mari, Karim en véritable «hadri» enplus du café noir, il n'oublie jamais d'associer la petite assiette de jasmin.Aujourd'hui hormis les établissements scolaires qu'on ouvre pour les sessionsd'été ou le centre de l'ANAJ géré par la DJS, il n'existe à Dellys aucuneinfrastructure hôtelière ou restaurant familial et beaucoup d'estivants necomprennent pas pourquoi Dellys avec tout ce que la nature l'a dotée ne faitpas l'effort d'offrir aux passants un lieu digne d'une ville que le tourismepopulaire pourrait sortir de sa léthargie, surtout qu'à quelques kilomètres delà, Tigzirt et Béjaïa profitent durant trois mois de l'arrivée massive demilliers d'estivants. Enfin, la circulation demeure difficile à Dellys au moisd'août, particulièrement de l'étroitesse de ses venelles conçues selon lesDelssis pour recevoir les calèches et autres charrettes.
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Posté Le : 17/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : O M
Source : www.lequotidien-oran.com