Algérie

Délivrance de visas d?études pour les étrangers



L?UNEF critique la loi Sarkozy sur l?immigration « choisie » L?Union nationale des étudiants français (UNEF) a soulevé, hier à Alger, beaucoup d?incohérences dans les nouvelles agences Campus France. Lesquelles agences, anciennement dénommées CEF, servent d?interface entre les étudiants désireux de poursuivre leurs études en France et l?administration française. En visite cette semaine à Alger, Benjamin Vetelé, vice-président de ce syndicat, parlait, hier lors d?une conférence de presse animée à la Maison de la presse, de « lourdeur et de dysfonctionnement » dans les procédures mises en place. « Les nouvelles procédures sont extrêmement longues et très lourdes, ce qui explique la baisse d?attribution de visas pour les étudiants algériens », selon le conférencier. En plus de la complexité du dossier à remplir, M. Vetelé considère aussi que les frais d?étude de visas sont relativement chers en prenant l?exemple du test de langue qui est évalué à 4500 DA. Ce qui constitue, à ses yeux, « un frein » par rapport au dépôt de demande de visas. M. Vetelé insiste sur le fait que l?évolution des procédures d?accueil des étudiants et de délivrance de visas pour les étrangers désireux d?étudier en France inquiète. « Les conditions d?accueil des étudiants algériens se sont nettement dégradées et le taux d?échec pour les étudiants étrangers est très élevé », a-t-il regretté. Un problème de « transparence » Se fiant à des observateurs français, l?orateur estimera que la France semble privilégier une logique de gestion des flux migratoires au détriment du développement et de l?attractivité de ses universités et de ses écoles. M. Vetelé évoque aussi un problème de « transparence » et « d?information » dans l?attribution des visas. Pourtant, selon lui, « la France a un énorme besoin en étudiants algériens ». Ils sont actuellement 24 500 étudiants algériens en France dont 30% ont un statut de résident. Mais, selon l?orateur, beaucoup d?entre eux vivent dans des conditions précaires du fait qu?ils n?ont pas accès à la bourse. M. Vetelé critique, par ailleurs, la loi Sarkozy sur l?immigration choisie. Pour lui, cette loi limite les possibilités de recours pour les étudiants désireux d?avoir un visa d?études. M. Vetelé s?est réjoui, par ailleurs, des engagements de M. Sarkozy, président français, sur la question de l?activité salariée des étudiants étrangers ainsi que la promesse de la création effective d?une carte de séjour pluriannuelle pour les étudiants visant le grade de master. Les décrets d?application concernant l?activité salariée permettent aux étudiants étrangers de travailler 21h, au lieu de 17h, sans autorisation de travail particulière. La délégation de l?UNEF a séjourné depuis le 21 juillet à Rabat et Alger pour étudier les modalités d?accès des étudiants étrangers à l?espace d?enseignement supérieur français. L?UNEF inscrit ce voyage dans un processus global de mise en lumière de la situation universitaire, administrative et sociale des étudiants en mobilité en France. Le vice-président de ce syndicat compte d?ailleurs dès son retour établir une expertise sur l?évolution de la procédure d?accueil des étudiants de nationalité algérienne et marocaine.




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