Algérie

DÉLIQUESCENCE TOTALE DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS Une jungle en crise


DÉLIQUESCENCE TOTALE DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS Une jungle en crise
Jamais Le transport aérien n'a connu pareille turbulence...
Une crise latente s'installe inexorablement dans le secteur des transports. Une décision de la direction générale des Douanes a instauré depuis un moment la soumission obligatoire de toutes les marchandises au scanner. Or, deux scanners seulement existent au port d'Alger. Un au niveau de terminal de DP World et un autre au niveau du terminal à conteneurs de l'Epal. En conséquence, l'asphyxie du port d'Alger est à son comble.
La période d'attente de la marchandise avant son passage au scanner est passée d'une journée à 4, voire 7 jours, déplorent les transitaires et manutentionnaires.
Le passage au scanner est imposé aussi bien à la marchandise importée que celle destinée à l'exportation. Cela crée davantage de saturation au premier port commercial du pays. Dès lors, le moindre espace portuaire souffre d'encombrement et d'obstruction inextricable. Une pénurie menace le marché si les conteneurs ne sortent qu'au compte-gouttes des ports. Ceci est d'autant plus vrai que le port d'Alger fait face à une congestion indescriptible. Le temps d'escale moyen était de 12 jours en mars 2010. Quelques compagnies ont enregistré une escale record de 37 jours à Alger. L'allongement des temps de transit à Alger coûte entre 1500 et 2500 dollars US-jour au Trésor public. Selon plusieurs observateurs, cette obsession à vouloir décharger au port d'Alger pénalise l'économie algérienne et fait perdre à l'Algérie près de 2 milliards de dollars chaque année. Il n'y a pas que le transport maritime qui souffre. Le transport aérien n'a jamais été pris dans le gouffre d'une turbulence comme ces derniers temps. La grève de trop qui a secoué Air Algérie pendant 4 jours, illustre cet état des lieux. Le conflit déstabilisant la compagnie, réputée être la plus chère du monde avec un facteur retard collant à son image, n'est pas encore terminé.
Les négociations entre le personnel navigant commercial, PNC, et la direction de la compagnie nationale Air Algérie, mal entamées ont été reportées pour un autre round. S'il n'est pas tout à fait faux que la trêve est respectée jusqu'ici, en revanche une autre rupture ou un arrêt de travail surprise n'est pas définitivement écarté. Sachant toutefois, que l'unique point abordé par les négociateurs se rapporte à la feuille de route des négociations. Autrement dit, le plus difficile reste à venir.
Pour rappel, les pertes subies par la compagnie à cause de cette grève se chiffrent à 31,7 millions de dinars (317.000 euros), selon le P-DG de la compagnie.
La jungle caractérisant le transport terrestre, va de mal en pis. La menace de grève des transporteurs de 19 wilayas du centre du pays plane toujours. La grève n'est que provisoirement suspendue.
L'Union nationale des transporteurs menace de reconduire son appel au débrayage en cas «d'absence de réaction positive des autorités quant aux doléances légitimes des opérateurs».
Cette anarchie régnant en maître dans le transport urbain et des nouvelles gares intermédiaires, a pris en otage plus de 60.000 voyageurs. Alors que le centre névralgique du pays risque d'être perturbé par une grève à grande échelle, le ministre s'est imposé un silence assourdissant. Pas la moindre déclaration, pas le moindre communiqué à même de rassurer les usagers. M. Tou adopte exactement la même attitude que lors de la grève du personnel navigant d'Air Algérie qui a, non seulement, ébranlé son secteur mais a également terni l'image de l'Algérie à l'international. Il a fallu l'intervention du Premier ministre et une déclaration d'un ministre...français. On est en droit de se demander à quoi sert un ministre de la république...En attendant, le pourrissement est à son comble dans toutes les branches confondues. Et, comme d'habitude, c'est le simple citoyen qui encaisse seul les désagréments d'une situation exacerbée par les responsables. La désorganisation des transports s'étend aux taxieurs dont la tâche n'a jamais été clairement définie.
Le secteur du transport en commun n'est pas en reste. La régulation est totalement absente dans ce secteur. Les Algérois attendent leur métro depuis 30 ans en vain.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)