Algérie

Délinquance juvénile


Un fléau qui gagne du terrain La Fondation nationale pour les droits de l?enfant et de l?adolescent, en collaboration avec le commandement de la gendarmerie nationale, a organisé, hier, à la Bibliothèque nationale d?El Hamma, une journée d?information et de sensibilisation sur le phénomène de la délinquance. Pauvreté, analphabétisme, absence d?éducation civique, démission des parents, absence de l?autorité à l?école, absence de programmes socio-éducatifs au niveau des communes etc., telles sont les principales causes de la prolifération de ce phénomène qui, de l?avis des spécialistes, n?a épargné aucune famille de la société algérienne. « Nous sommes tous responsables, car nous sommes concernés », affirmera le docteur Moulay, suggérant la création d?une institution pour une prise en charge réelle du fléau. De son côté, le représentant de la gendarmerie nationale attestera que le fléau de la délinquance chez les adolescents a connu une progression vertigineuse. De 1994 à 2004, selon une étude qu?il a lui-même réalisée, le nombre de vols, d?agressions et autres délits a enregistré une hausse très nette. Pour parer à cette situation, la gendarmerie nationale, selon son représentant, devra mettre en place des cellules de protection des délits des mineurs. Ces dernières seront opérationnelles en mars 2005. Leur tâche consistera à porter aide et assistance aux enfants et aux adolescents en cas de problèmes aussi bien dans le milieu familial que scolaire. Un film documentaire L?adolescent et le délinquant : la responsabilité de qui ? a été projeté à l?assistance. Des ex-détenus ont pu s?exprimer et exposer leurs problèmes. « Nous n?avons pas eu de seconde chance. Toutes les portes nous ont été fermées au nez. Nous sommes rejetés partout où nous allons » s?est exprimé un délinquant. Au cours du débat qui s?en est suivi, une intervenante, psychologue à Larbaâ, dans la wilaya de Blida, mettra l?accent sur la démission des parents. « Nous avons enregistré des cas de parents qui ne se présentent même pas au tribunal pour s?enquérir de la situation de leurs enfants », affirme-t-elle. Un autre intervenant s?interrogera sur le rôle du ministère chargé de la Famille.
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