Algérie

Déjà responsables de la mort d’Asiatiques



De faux médicaments contre le paludisme affluent en Afrique Déjà responsables de nombreuses morts en Asie, de faux médicaments contre le paludisme fabriqués en Chine débarquent sur le continent africain où, selon un spécialiste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ils pourraient faire beaucoup plus de victimes. Le paludisme tue chaque année 1,3 à 3 millions de personnes et 90% des décès ont lieu en Afrique. Depuis 2001, l’OMS recommande des traitements contenant de l’artésunate, un dérivé d’extraits de plantes chinoises. Mais ces dernières années, des contrefaçons d’artésunate ont envahi les marchés asiatiques, au Cambodge, au Viêt-Nam, au Laos ou en Birmanie, provoquant des décès. Même si leur nombre n’a pu être estimé, les victimes du paludisme vivant traditionnellement dans des régions reculées, les spécialistes pensent qu’ils sont nombreux. «Les gens meurent. Nous avons de nombreux exemples de personnes ayant pris ces faux médicaments et qui en sont mortes», affirme Kevin Palmer, expert en paludisme à l’OMS. Ces contrefaçons «apparaissent aussi en Afrique. C’est ce pourquoi nous sommes inquiets (...). Il y a un marché immense là-bas et le paludisme y est très dangereux».Enquête en cours C’est dans des usines de la ville de Guilin, dans le sud- ouest de la Chine, que sont produits à la chaîne ces médicaments. Mais au moins 12 types différents de copies, contenant trop peu ou pas du tout d’artésunate pour être efficace, ont été retrouvés dans le pays. «Ils peuvent produire des emballages identiques à ceux fabriqués à Guilin. Ils ont même l’hologramme qui correspond (...) c’est une copie très sophistiquée. Les cachets semblent les mêmes», précise Palmer. «Nous travaillons avec Interpol et la police chinoise pour tenter de les localiser. L’enquête est en cours», a-t-il ajouté. Alors qu’un traitement avec huit comprimés coûte 2,20 dollars, les détaillants vendent les contrefaçons à environ 0,40 dollar.


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