Algérie

Dégradation de la situation sécuritaire au Sahel Kidnappings, assassinats et trafic d'armes



Dégradation de la situation sécuritaire au Sahel                                    Kidnappings, assassinats et trafic d'armes
Le terrorisme sévit de nouveau dans le Sahel. Quelques jours après la réunion à Bamako des chefs d'état-major des pays du Champ, cinq Européens ont été kidnappés, tandis qu'un autre a été tué dans le nord du Mali. La cascade de kidnappings et d'assassinats d'Occidentaux se poursuit. Avec ses lots de spéculations et d'interventions militaires dans une zone déjà largement fragilisée par la pauvreté et les instabilités de toutes sortes. Tout a commencé jeudi dans la nuit. Deux ressortissants français ont été enlevés dans un hôtel à Hombori (une localité située entre Mopti et Gao) par des hommes armés. L'identité des deux français n'a pas été révélée. Certains parlent de deux géologues. Alors que selon des sources militaires françaises, citées par les médias parisiens, il s'agit plutôt de gens qui travaillent dans le domaine de la sécurité, probablement des intermédiaires. Ils étaient venus au Mali essentiellement pour la sécurité d'une cimenterie appartenant à des compatriotes. Le lendemain, vendredi, trois autres étrangers, un Suédois, un Néerlandais et un de double nationalité, britannique/sud-africaine, ont été kidnappés dans un hôtel de Tombouctou, en plein jour. Un quatrième, de nationalité allemande, a été tué sur place. «Ils sont entrés vers 11h. Ils ont demandé les quatre Européens. Ils en ont pris trois et ont tiré sur le quatrième, parce qu'il a apparemment refusé de monter dans la voiture», a raconté un réceptionniste de l'hôtel à la chaîne de télévision France 2. Ces nouvelles attaques ont mobilisé les Français. Vendredi, des journalistes ont raconté avoir aperçu «une dizaine» de militaires français qui rôdaient dans le nord du Mali avec des militaires maliens. Il s'agit, selon toute vraisemblance, de soldats français campés à quelques kilomètres de Tombouctou dans le but de former des militaires d'élite maliens. Hier matin, cinq hélicoptères de combat français sont arrivés à Gao, dans le nord du Mali. Ils transportaient des soldats français. Ils ont pour mission de «participer à la recherche» des Français kidnappés quelques jours auparavant. Cette nouvelle mission fait partie d'une convention signée entre la France, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette nouvelle recrudescence des actes terroristes dans la zone a poussé les chancelleries occidentales à demander à leurs ressortissants de ne pas s'aventurer en dehors de la capitale, Bamako. Pis, les militaires français avaient évacué, dès hier, tous les touristes présents dans cette zone du nord du pays. Au-delà des enlèvements, la question qui se pose est celle de savoir à quoi riment ces nouveaux évènements. Car, si l'appât du gain est évident pour ces groupes terroristes, il n'en demeure pas moins que la question reste posée. Et certains observateurs, notamment français, avancent l'idée selon laquelle Al-Qaïda au Maghreb islamique, cherche à combler d'éventuelles libérations suite à des interventions militaires françaises. Les plus grands perdants dans cette affaire sont surtout les pays de la région. Puisque l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger, qu'on désigne sous le générique «pays du Champ», ont commencé à se regrouper pour organiser la riposte. Et voilà que, au lieu des armées de la région, ce sont les soldats français qui viennent'
A. B.


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