Si tout le monde à Souk Ahras s'accorde à dire que l'activité commerciale échappe au contrôle des services de l'inspection du travail à cause de l'emploi des mineurs et des malades mentaux dans plusieurs activités, il est de même pour l'insalubrité existante dans les locaux de certaines professions privées.Les cafés qui ferment leurs toilettes aux clients sans support légal, les épiciers qui étalent dans l'impunité des produits laitiers dont la date de péremption est inscrite en chiffres clairs, les vendeurs des fruits et légumes qui étalent leur marchandise sur des trottoirs où les déchets ménagers, la graisse des voitures et les crachats ont fait des leurs, font partie de comportements fréquents qu'aucune instance ne régulation ne semble inquiéter.
«Tout le monde constate quotidiennement des comportements négatifs de la part de certains commerçants sans jamais daigner dénoncer ces méfaits devant les structures concernées», a critiqué un commerçant rencontré au niveau du boulevard H'rireche Abdellatif. Un no man's land commercial, où tout le monde trouve son compte à cause des prix qui défient toute concurrence. C'est dans ce même endroit que l'on signale depuis des années les descentes les plus importantes en matière de lutte contre les produits impropres à la consommation, à commencer par les viandes, toutes catégories incluses.
Les restaurants et les fast-foods qui poussent tels des champignons à Souk Ahras, ne sont pas épargnés par le phénomène. C'est à travers le mea culpa d'un ancien employé d'une pizzeria des mieux prisées que l'on peut illustrer la situation. «Le propriétaire du magasin reprend les restes de la veille pour en faire une pâte volumineuse destinée à la préparation des produits de la fournée suivante et la viande hachée est souvent mélangée avec des abats d'origine douteuse», a déclaré au journal cet ancien cuisinier. Dans les cafétérias, voire des cabinets dentaires, des bureaux de certains avocats, l'on fait souvent fi de l'hygiène, au point que l'on arrive à supposer que de telles professions ne son guère régies par des textes. Les cafés où l'on sert le produit dans des verres ébréchés ou dégageant des odeurs nauséabondes sont nombreux et les dentistes, qui décorent l'intérieur de leurs locaux d'autoclaves qui ne fonctionnent jamais, sont légion. Les cliniques privées et malgré une richesse ostensible sont loin d'assurer le meilleur des services.
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Posté Le : 04/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com